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Syrie: sans soutien des États-Unis le YPG veut utiliser les civils comme bouclier humain

Les Unités de protection du peuple (YPG) branche syrienne du groupe terroriste PKK ont accru l’oppression des populations locales dans les territoires sous leur contrôle, limitant ainsi les déplacements des populations locales désireuses de quitter Manbij, dans le nord de la Syrie, avant une éventuelle opération de contre-terrorisme turque à l’est de l’Euphrate. Les membres du YPG espèrent utiliser les civils comme bouclier contre l’armée turque pour que la communauté internationale condamne cette opération.

Il y a dix jours, l’organisation terroriste a forcé des hommes vivant à Manbij à prendre les armes contre la Turquie en recrutant au moins un jeune homme par foyer, ont déclaré des civils qui réussissent à s’échapper de la zone contrôlée par les YPG et se sont réfugiés dans l’armée syrienne libre soutenue par la Turquie (Jarabulus (FSA). Les civils ont ajouté que la population vivait dans la peur avec le YPG et que si elle en avait l’opportunité, elle s’échapperait de la ville.

Les médias ont également rapporté mercredi que l’organisation terroriste obligeait la population locale à manifester contre l’éventuelle opération militaire turque à l’est de l’Euphrate en envoyant des injonctions à un hôpital de la région. Selon l’administration de l’hôpital, les médecins, les infirmières et les employés ont été forcé d’assister à la manifestation qui s’est tenue hier. L’injonction indiquait que s’ils n’assistaient pas à la manifestation, ils devraient face aux « conséquences ».

La photo d’illustration montre les membres du YPG après que les membres de Daesh aient quitté la ville. Vous pouvez y voir le leader du PKK en portrait gérant derrière les membres du YPG. L’Occident peut tourner autour du pot mais entre le YPG et le PKK c’est bonnet blanc et blanc bonnet.

Les YPG ont une longue liste de violations des droits de l’homme, allant des enlèvements de personnes présumées au recrutement d’enfants soldats, à la torture, au nettoyage ethnique et aux déplacements forcés en Syrie. En raison des brutalités commises par les YPG, la Turquie a ouvert ses portes à 512 708 réfugiés syriens fuyant les zones contrôlées par les YPG, tandis que 300 000 autres réfugiés syriens originaires de la région se sont réfugiés en Irak.

En 2018, un rapport des Nations unies sur les enfants dans les conflits armés a révélé 224 cas de recrutement d’enfants par les YPG entre janvier et décembre 2017. Le département d’État américain a signalé en 2017 que l’organisation terroriste avait recruté et formé des enfants dès l’âge de 12 ans.

Diverses organisations de défense des droits de l’homme ont documenté des cas de déplacement forcé, de démolition de maisons et de saisie et de destruction de biens sous le prétexte de combattre Daesh. L’organisation terroriste a même ciblé certains villages avec l’accusation de « soutenir Daesh ». Le village de Husseiniya, par exemple, a été complètement rasé en 2015 et ne compte plus que 14 maisons sur 225.

Le groupe a également commis des atrocités, notamment des sanctions sévères à l’encontre de la population locale protestant contre l’organisation et l’application d’un programme scolaire idéologique sous son administration de facto dans le nord de la Syrie. Le rapport d’octobre du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHO) faisait état d’une augmentation des perturbations volontaires des services d’éducation et de santé dans les provinces de Raqqa et d’Al-Hasakah, dans le nord de la Syrie.

Le YPG a également tué des centaines de dissidents politiques et ses propres membres soupçonnés d’avoir perdu confiance en l’organisation. Les YPG ont assassiné au moins 40 politiciens, militants et journalistes kurdes opposés à l’organisation terroriste entre 2012 et 2014, mais leur nombre a diminué après l’élargissement du soutien apporté par le groupe occidental au groupe.

 

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