MEDYATURK | Publié le . Mis à jour le

Origines de la Mongolophobie en Occident

mongolie

En décembre dernier, le Rappeur Normandais Orelsan a été visé par une pétition ayant reçu 13.000 signatures pour lui interdire l’utisation du terme « mongol » utilisé excessivement dans son titre « l’odeur de l’essence ».

Voici les paroles :

« Mongols, l’Empire mongol / On fait les mongols pour plaire aux mongols. « « On prend des mongols, leur donne des armes / Appelle ça justice, s’étonne des drames »

Se défendant de ne pas être le mal incarné, il fut néanmoins visé par des demandes d’interdiction d’antennes et des accusations d’atteintes à la dignité humaine.

Le problème est également à chercher dans la culture Occidentale qui associe outrageusement le mot et nom de peuple mongol à la trisomie 21, ce qui n’excuse tout de même pas les abus d’utilisations de l’artiste qui a fait allusion à l’Empire Mongol.

Un tabou de plus est à briser, il existe une réelle Mongolophobie en Occident dont la Turcophobie est un avatar. Revenons à ses origines historiques.

Racines historiques de la Mongolophobie

Nous sommes au XIIe siècle, les croisades font rage et l’Europe Chrétienne mise tout ses espoirs sur la légende du « Prestre Jean » un Khan Chrétien Nestorien identifié à Ouang Khan qui allait vaincre les musulmans infidèles (comme quoi personne n’a le monopole de la bigoterie).

Vaincu par Genghis Khan, cela allait être sur lui que tout les regards allaient être rivés pour cette « mission ». Envoyant des ambassadeurs à différents Khan successivement et se confrontant à l’échec, Louis IX dit « St Louis » tenta même un pacte avec l’empereur d’Éthiopie qui se solda de nouveau par un échec.

Le Khan avec qui l’alliance allait finalement conclure sera Hulagu Khan qui sous l’influence en partie de son épouse Dokuz Khatun, Nestorienne alla accomplir le sac de Baghdad, éliminant le Calife Abbasside et massacrant près de deux millions d’Irakiens.

Les Mongols allaient devenir les héros de la Chrétienté pour avoir mis à terre les Sarrazins mais lorsqu’ils se convertirent plus tard à la religion des conquis, le mépris deviendra plus grand que l’admiration initiale.

Özler ATALAY YÜKSELOĞLU

Source