La manifestation propalestinienne du samedi 15 mai est interdite, la raison invoquée est celle du 19 juillet 2014 à Paris, pourtant tout avait débuté dans le calme.
Il faut d’abord noter que cette manifestation avait été interdite. De ce fait, aucune organisation connue n’avait participé et n’avait pas assurée de service d’ordre. D’ailleur, le 20 juillet une autre manifestation non autorisée avait eu le lendemain.
En effet, ces deux manifestations avaient dégénérées en scène d’émeute suite à des jeunes venus uniquement pour en découdre avec la police et se moquant complètement du pourquoi de la manifestation.
Ainsi, environ une quarantaine de personnes ont été interpellées en marge de la manifestation de soutien aux Palestiniens de Gaza, qui a rassemblé plus d’un millier de participants à Barbès (Paris XVIIIe).
Parmi cette quarantaine d’interpelée, seulement dix sept-personnes avaient donc été placées en garde à vue pour dégradation le samedi soir. Donc contrairement à ce qu’affirme Gérard Darmanin aucune de ces interpellations avaient pour raison des propos racistes ou antisémites.
À l’époque, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait condamné fermement les violences commises boulevard Barbès mais constatait que les mesures opportunément prises et les moyens engagés avaient permis de circonscrire les incidents hélas prévisibles, mais tout avait été fait pour maîtriser la situation puisque aucun dégât sérieux n’était à déplorer.
Manifestation le 23 juillet 2014 sans aucun débordement
Manuel Valls, qui se dit « lié de manière éternelle à Israël » était en déplacement sur le Tour de France, et avait également condamné les débordements en marge de la manifestation sans évoquer le moindre propos antisémite.
Une importante manifestation pro-Palestine a eu lieux à Chicago le 12 mai devant le consulat général d’Israël. Il n’y a eu aucun propos de haine ou antisémite.
En revanche, le 23 juillet, une manifestation cette fois autorisée avait rassemblé des milliers de citoyens sans que cela ne dégénère.
L’ombre de la Ligue de Défense Juive
A l’époque le site la horde rétablissait la vérité de cette manière :
Les incidents aux abords de la synagogue de la rue de la Roquette ont en revanche une toute autre explication. Deux jours avant la manifestation, la Ligue de Défense Juive (LDJ), un groupuscule d’extrême droite, avait appelé à un rassemblement en soutien à Israël, non pas comme elle en a l’habitude à proximité de l’ambassade d’Israël, mais « comme par hasard » à l’heure et à une centaine de mètres de la dispersion de la manifestation pro-palestinienne… La LDJ s’était par ailleurs illustrée en chargeant une semaine auparavant, place Saint-Michel, un rassemblement en soutien à la Palestine : difficile de ne pas voir ici une nouvelle provocation. De fait, ce qui devait arriver arriva : mais rien à voir avec une émeute antisémite spontanée comme certains se plaisent à la dire.
Les dizaines de jeunes venus à l’appel de la LDJ étaient bien décidés à en découdre, et ont provoqué les manifestants d’en face avec des slogans pleins de poésie comme « Palestine, on t’encule » : des dizaines de manifestants se sont alors dirigés vers la synagogue. La réaction tardive des CRS, alors que le rassemblement était annoncé sur les réseaux sociaux, montre que la préfecture a clairement laissé faire, afin de trouver un prétexte pour interdire les manifestations à venir, ce qu’elle s’est bien entendu empressée de faire dès le lendemain. Enfin, les fidèles à l’intérieur de la synagogue n’étaient pas des « otages », mais sont restés à l’intérieur sur ordre de la police en attendant que les choses se calment.
De ce fait, on peut en déduire que le ministre et les défenseurs d’Israel oublient volontairement est la présence de la Ligue de Défense Juive (LDJ). Ce groupuscule interdit aux USA mais autorisé en France
Visiblement ça ne pose aucun problème dans un pays pro-israël dans sa politique mais en France cela en pose un pour Gérald Darmanin qui interdit celle de Paris le samedi 15 mai. Le Ministre a-t-il fait le choix d’interdire en espérant à nouveau des débordements.
