Les manifestations prévues samedi à Paris pour protester contre l’offensive Israélienne menée sur les palestiniens, sont interdites, a annoncé, jeudi, le Ministre français de l’intérieur Gérald Darmanin.
Avant cette annonce, Christian Estrosi, maire de Nice et président délégué du conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur a annoncé sur Twitter avoir demandé au préfet des Alpes-Maritimes l’interdiction des manifestations propalestiniennes dans le département ce samedi.
Dans un tweet, l’élu a rappelé qu’en 2009, « ces manifestations avaient dégénérés sur l’avenue Jean Médecin », l’une des principales artères niçoises.
Ensuite, il a expliqué avoir écrit au ministre de l’Intérieur « pour lui demander d’interdire les manifestations pro palestiniennes prévues samedi ».
Estrosi a aussi accusé la résistance palestinienne en imputant la faute au Hamas comme si les manifestations étaient organisées par le Hamas.
En effet, dans le conflit entre Palestiniens et Israéliens Christian Estrosi dans un tweet précédent avait déjà prit le parti d’Israël en dénonçant les tirs de roquette du Hamas en omettant volontairement les exactions de l’extrême droite israélienne sur les palestiniens.
Il faut rappeler que l’amour inconditionnel d’Éric Ciotti n’est pas non plus un secret car rappelons le, il avait célébré les 73 ans d’Israël avec un tweet.
« 73 ans d’Israël #YomHaatsmaout ! La France a le devoir de défendre l’État d’Israël : défendre Israël c’est défendre la démocratie ; défendre Israël c’est défendre la liberté ; défendre Israël c’est défendre notre civilisation et un rempart contre l’islamisme »
Darmanin s’éxécute
Après l’ordre de destituer une candidate voilée par l’extrême droite, cette fois la LREM par l’intérmidaire de Gérard Darmanin s’est empressé de répondre aux exigeances des républciains. En effet, en dehors de son aversion pour l’islam, le ministre devait trouver une raison pour faire interdire la manifestation propalestinienne de samedi à Paris pour faire oublier ou se faire pardonner les quelques lignes de son livre publié le 3 février dernier intitulé « Le séparatisme islamiste – Manifeste pour la laïcité » où il est accusé d’antisémitisme.
En effet, dans cet ouvrage, le ministre loue la politique de Napoléon contre les Juifs de France, et met en parallèle la sienne contre le séparatisme islamiste et « l’islamo-gauchisme ».
Ainsi, la parade était trouvée, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, arguant des heurts survenus durant une manifestation propalestinienne en 2014, a décidé l’interdiction des manifestations de soutien à la Palestine prévues samedi 15 mai à Paris.
La raison est absolument farfelue puisque les manifestations des Gilets Jaunes n’ont pas été interdites durant plus d’un an alors qu’il y avait des débordements. Aucune manifestation du 1er mai n’a été interdite alors que des heurts existent entre manifestants et les forces l’ordre.
De plus, même si l’accusation des slogans antisémites restent à prouver, au lieu de faire respecter la loi et arrêter ces personnes, le ministre fait un déni de démocratie en empêchant le droit à manifester.
De son côté le président de la République Emmanuel Macron s’était également prononcé sur la colonisation de la Palestine en oubliant lui aussi les actes anti-islam et anti-palestiniens de l’extrême droite israélienne.
Le chef de l’Etat, a « fermement condamné les tirs revendiqués par le Hamas et d’autres groupes terroristes » qui mettent « en grave danger la population de Tel Aviv » et nuisent « à la sécurité de l’État d’Israël »
Le gouvernement a ainsi choisi son camp et celui-ci recevra sans doute dans les prochains jours les félicitations du Crif en éloignant la France un peu plus du monde arabe.
