Un groupuscule d’ultradroite français baptisé Action des Forces Opérationnelles, (AFO) voulait commettre des attentats sur des imams, des femmes voilées choisies au hasard dans la rue et des détenus musulmans ayant purgé leur peine et sortis de prison.
Dix personnes ont été interpellées samedi soir en Corse, en région parisienne, dans la Vienne et en Charente-Maritime par les services antiterroristes dans le cadre d’une enquête sur un projet d’attentat ciblant des musulmans. Les dix interpellés sont âgés de 32 à 69 ans et parmi eux se trouve leur chef Guy S., un retraité de la police nationale originaire de Charente-Maritime. AFO voulait se venger des attentats perpétrés en France ces dernières années.
Les dix hommes ont été placés en garde à vue pour 96 heures. Une information judiciaire a été ouverte à Paris le 14 juin pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle».
Les membres d’AFO s’entraînaient régulièrement dans des clubs de tir sportifs et avaient préparé des caches d’armes et de nourriture pour leurs familles en cas de crise majeure. Ils avaient confectionné des grenades artisanales, saisies lors des perquisitions.
Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb à Twitté ;
« L’engagement constant de la DGSI qui veille au quotidien à la protection des Français face à toute action violente, d’où qu’elle vienne. »
Interpellations d'individus liés à l'ultradroite, soupçonnés de passage à l'acte : je salue l'engagement constant de la DGSI qui veille au quotidien à la protection des Français face à toute action violente, d'où qu'elle vienne.
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) June 24, 2018
En octobre 2017, les services antiterroristes avaient démantelé un autre groupe d’ultradroite fédéré autour d’un ex-militant du mouvement royaliste Action Française, Logan Nisin, qui avait été arrêté en juin 2017. Ce dernier avait reconnu avoir fondé un groupuscule baptisé OAS, reprenant le nom de l’organisation responsable d’une campagne sanglante contre l’indépendance de l’Algérie dans les années 1960. Son mot d’ordre: «Enclencher une re-migration basée sur la terreur».
Le journal le point et LCI ont classé l’article consternant cette tentative d’attentats terroristes contre des musulmans sous la rubrique « faits-divers ». il est important de rappeler à cette presse le Code pénal (Art. 421.1) et qu’un attentat terroriste est un « ensemble d’actes de violence (attentats, pris d’otages, etc.) commis par une organisation ou un individu pour créer un climat d’insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système ».
FTU
Sources; LCI, l’Express, le Monde