Trois avocats parisiens accusant l’État français d’« inaction » envers les enfants français qui se trouvent toujours en Syrien ont déposé une plainte internationale, mercredi, devant le Comité des droits de l’enfant de l’ONU.
Les avocats, Marie Dosé, Martin Pradel et William Bourdon, ont été déposée au nom de plusieurs dizaines de grands-parents, d’oncles ou de tantes de ces enfants français, retenus depuis plusieurs mois dans des camps syriens.
Non, les enfants ne sont pas des terroristes
Maitre Marie Dosé, l’une des avocates des familles déclarent :
« Les enfants sont en train de mourir, de soif, de faim, ils sont malades .»
Elle ajoute que ces enfants, qui se trouvent en zone de guerre, « n’ont pas demandé à partir là-bas », certains sont même nés sur place.
Emmanuel Macron veut fermer les yeux car cela donne une mauvaise option à l’approche des élections. Déjà, la semaine dernière le président de la République jetait le bébé avec l’eau du bain à l’Irak, sachant parfaitement que le tribunal irakien est expéditif et que les enfants sont emprisonnés avec leur mère. En effet l’opinion française, 70% des interrogés sont très défavorables au retour des terroristes français dans la métropole.
L’avocate déclare :
« L’État français est signataire d’une convention internationale des droits de l’enfant qui s’appelle la Convention de New York. L’État français doit respecter ses engagements .»
L’avocate s’injure sur l’attitude de Macron, à propos des treize djihadistes français qui vont être jugés en Irak :
« Pas un seul mot pour évoquer le sort de ces enfants. »
Comment des enfants peuvent-ils être considérés radicalisés ou terroristes ?
L’enfant d’un voleur est-il un voleur ? L’enfant d’un meurtrier est-il un meurtrier ?
Selon l’avocat, qui défend plusieurs familles au sein du collectif Famille Unie, la plainte a également été déposée car la France ne possède pas d’ambassade en Syrie, elle a été fermée en 2012, apte à prendre en charge ces enfants. Les trois avocats parisiens réclament notamment le rapatriement, en urgence, de ces enfants français. Marie dosé a déclaré :
« Ces gosses sont innocents, ils sont les premières victimes de la guerre. »
Les trois avocats en conclusion de leur plainte internationale envoyée à l’ONU ont écrit ;
« L’État français doit prendre ses responsabilités et protéger ces enfants d’un risque de famine et de mort imminente auxquels ils sont exposés. »
Selon l’ONG Save the Children, plus de 2.500 enfants, de 30 nationalités, auraient été capturés lors des combats contre l’organisation État islamique et placés dans trois camps du nord-est de la Syrie. La France fait du mimétisme avec Israël détient plus de 300 enfants palestiniens dans des « conditions difficiles » dans les prisons de « Majeddo » et « Ofer ».
Tufekci Fatih