« Les membres français de Daech peuvent être relâchés pour une histoire de d’argent », affirme dans son édition de ce vendredi, la radio française Europe1. D’après la radio, « l’organisation terroriste PKK/YPG détient une centaine de djihadistes français », capturés lors de l’offensive contre Daech.
Europe1 explique que « dans le nord de la Syrie, des centaines de djihadistes étrangers sont toujours aux mains des forces du PKK/YPG dont la gouvernance n’a pas d’existence légale. Ils sont gardés dans des camps ou dans des prisons. Les djihadistes français sont environ une centaine dans cette partie de la Syrie. La France ne souhaite pas les rapatrier, mais les responsables du PKK/YPG ne veulent plus gérer ces prisonniers étrangers ».
Selon la correspondante de la radio sur place, les autorités auraient affirmé avoir jugé environ 700 djihadistes de nationalités syriennes mais pour l’instant aucun étranger ne serait encore passé devant ces « tribunaux ».
« Nous attendons des consignes de leur gouvernement », aurait indiqué Abdulbasset Ausso, l’un des dirigeants de ce prétendu appareil judiciaire, au micro d’Europe1. D’après la radio française, le coût exorbitant de l’entretient des prisonniers serait à l’origine de cette menace.
De plus, Europe1 rapporte que si les français sont jugés, ils seront condamnés au plus à un an de prison. « Après cette année de prison, je les relâche où ? Ce sont vos citoyens, ils ont des passeports français. Il faut assumer », aurait dit le membre du PYD/PKK.
Par ailleurs, un autre dirigeant de PKK/YPG, Mizkeen Ahmad, est allé plus loin en menaçant les pays occidentaux qu’il « accuse de les avoir abandonnés ». « On peut libérer tous ces membres de Daech. On va les relâcher hors de nos frontières… dans quels pays iront-ils, et où commettront-ils une attaque ? Peu importe, il faut prendre cette décision », menace Mizkeen Ahmad, dans son interview à Europe1.
Pour rappel, depuis la victoire contre Daech, le problème du rapatriement des terroristes membres de Daech fait débat en France.
La situation étant compliquée, les autorités françaises, ne voient pas d’inconvénient à sous-traiter les jugements à un « tribunal » qui n’a aucune légitimité et non reconnu internationalement.
Contre cette position du gouvernement, des voix s’élèvent pour dire « qu’ils sont français et donc c’est à la justice française de trancher » alors que d’autres ne les veulent pas voir revenir en France pour des raisons de sécurités. Que faire après quelques années de prisons ?
Fatih KARAKAYA
Source AA