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Gifle ottomane

Le dirigeant turc a fustigé le soutien américain aux terroristes du Yekîneyên Parastina Gel (YPG), branche du  Partiya Karkerên Kurdistan (PKK) en Syrie, brandissant la perspective d’une « gifle ottomane » après qu’un général américain ait menacé de représailles si ses forces étaient frappées par la Turquie.

Mardi 13 février, lors d’un discours devant le parlement, le président Recep Tayyip Erdogan a répondu au commandant en chef des États-Unis en Syrie ;

 « Il est évident que ceux qui disent: « si vous nous frappez, nous riposterons durement » n’ont jamais reçu une gifle ottomane ».

« Si ceux qui vont et viennent comme ils veulent à travers la Turquie pensent qu’ils vont faire des choses par endroits sans payer, ils verront bientôt que ce n’est pas le cas. »

La réponse du président de la République de Turquie marque une escalade de la rhétorique contre les États-Unis. Cette incursion a créé une confrontation militaire sans précédent entre les deux plus grandes armées de l’OTAN, les forces États-Uniennes combattant aux côtés des YPG alors que la Turquie les attaque.

Le lieutenant-général Paul Funk, dans un avertissement direct à la Turquie dans l’interview publiée le 7 février avait déclaré. « Si vous nous frappez, nous allons réagir agressivement. Nous nous défendrons  »

Erdogan a pris la parole deux jours avant que le secrétaire d’État américain Rex Tillerson ne se rende à Ankara pour des « discussions difficiles » sur la Syrie et d’autres questions. Les États-Unis ont essayé d’exhorter la Turquie à réprimer les terroristes du YPG qui ont été des alliés instrumentaux pour les États-Unis. Dimanche, le Conseiller de sécurité nationale des États-Unis, HR McMaster, a rencontré à Istanbul l’assistant d’Erdogan, Ibrahim Kalin.

Erdogan déclare ;

« Ils peuvent dire tout ce qu’ils veulent. Leurs représentants de la sécurité sont venus et après ce sera le tour de leur secrétaire d’État, nous leur parlerons aussi. Mais si les choses ne vont pas selon la loi et les droits, cela ne peut pas être appelé un partenariat ou une alliance. »

Alors que M. Erdogan a déclaré que la Turquie ne ciblerait pas délibérément les forces américaines, il a averti les soldats américains de rester à distance des YPG sur le champ de bataille.

Le président de la république déclare enfin ;

« Nous allons détruire tous les terroristes que nous verrons. Alors ils (Les Etats-Unis) comprendront qu’il serait préférable pour eux de ne pas rester à leurs (terroristes du YPG) côtés « 

L’opération rameau d’olivier, l’offensive de l’armée Turque et de  l’Armée Syrienne Libre (ASL) est à son 26ème jour et 1485 terroristes ont été tués.

FTU