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Syrie: opération d’Afrin, le CNS soutient la Turquie

Abdurrahman Mustafa, vice-président de la Coalition Nationale des Forces de l’Opposition et de la Révolution (CNFOR), appelé également Coalition Nationale Syrienne (CNS), a déclaré qu’ils attendent l’aide de la Turquie pour mettre fin au danger que représente le groupe terroriste Yekîneyên Parastina Gel, (YPG) en français « Unités de protection du peuple » , à Afrin. Le YPG est la branche syrienne du Partiya Karkerên Kurdistan (PKK) en français « Parti des travailleurs du Kurdistan » considéré comme terroriste par une grande partie de la communauté internationale, dont la Turquie, l’Australie, le Canada, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, l’Union européenne et le Royaume-Uni.

Abdurrahman a confié, la nécessité de sauver, le plus rapidement possible, la région d’Afrin de l’occupation du YPG.

Abdurrahman a indiqué que le CNS soutient la Turquie contre ce groupe terroriste avant d’ajouter qu’ils sont prêts à déployer leurs forces pour soutenir les soldats turcs à l’instar de l’opération « Bouclier de l’Euphrate ».

Abdurrahman  déclare ;

« Nous avons proposé notre aide à la Turquie afin qu’elle débarrasse Afrin et les autres régions de ce groupe terroriste tout comme elle l’a fait, auparavant, avec Daech ».

La soi-disant armée des Etats-Unis

Abdurrahman a fait savoir que la position des Etats-Unis, est claire depuis le début, ils s’intéressent uniquement au Nord de la Syrie.

« Le projet a d’abord été mis en œuvre avec Daech puis la soi-disant armée composée des membres du YPG qui ont été réunis sous le nom de « coalition », a pris le relais. En tant que CNS, nous sommes contre toute structure fondée sur des distinctions raciales ou des écoles religieuses islamiques ».

Abdurrahman ajoute que les forces de l’opposition se préparent à mettre en place une armée nationale.

« Nous créons une armée nationale placée sous l’ordre du gouvernement provisoire mis en place par les forces de l’opposition. Le noyau de l’armée se compose des groupes qui ont participé au Bouclier de l’Euphrate. Nous souhaitons davantage développer cette armée afin qu’elle constitue, à l’avenir, le noyau de l’armée Syrienne ».

Projet de division

Abdurrahman explique que la politique des Etats-Unis va à l’encontre de celle du CNS dans la mesure où ces derniers souhaitent, contrairement aux Etats-Unis, une unification de la Syrie.

« Des documents de Amnesty ou d’autres organisations internationales démontrent que cette « armée », soutenue par les Etats-Unis, modifie la structure démographique et contraint les locaux à l’exil ».

Les Etats-Unis manipules des terroristes pour combattre d’autres terroristes

Les Etats-Unis n’accordent aucune importance aux pratiques de la Russie et du régime, souligne Abdurrahman ajoutant qu’ils se concentrent uniquement à soutenir la guerre d’un groupe terroriste contre un autre. En ce sens, il explique qu’il est plus judicieux de soutenir les forces de l’opposition contre les entités terroristes.

« Le soutien des forces de l’opposition aurait permis de garder une Syrie unie. Mais les Etats-Unis encouragent les groupes terroristes et ont des projets de division ».

Prise des armes par la force

Abdurrahman souligne que les Etats-Unis qui prévoyaient une force frontalière de 30 mille hommes, composée des membres du YPG, ne disposent pas du nombre énoncé.

«Les Etats-Unis forcent les locaux à prendre les armes et rejoindre le YPG pour atteindre ce nombre et former cette armée. Malheureusement, les gens rejoignent le YPG à contrecœur ».

Par ailleurs, il met en lumière l’ambiguïté du projet des Etats-Unis qui souhaite créer une armée pour défendre les frontières malgré le fait que cette même structure met en péril, non seulement, l’union et la stabilité en Syrie mais également la sécurité de la Turquie.

« Nous refusons le projet des Etats-Unis et soutenons la Turquie car sa politique est tournée vers la protection de l’union en Syrie ».

Les représentants des kurdes réunis sous la bannière du CNS

En outre, Abdurrahman indique que le YPG, réuni sous l’appellation des Forces Démocratiques Syriennes (FDS) ne représente en aucun cas le peuple kurde. En revanche, il souligne c’est le Conseil national kurde de la Syrie qui est le représentant de la population kurde de Syrie, et que celui-ci se positionne aux côtés du CNS.

Abdurrahman rappelle que le CNS a sollicité, l’Organisation des Nations Unies (ONU), pour que le YPG soit inscrit sur la liste internationale des groupes terroristes. Il indique que la création d’une soi-disant armée ne fera que couler davantage de sang dans la région.

Les Etats-Unis considèrent le groupe terroriste du YPG, réuni sous l’appellation des « Forces Démocratiques Syriennes (FDS)», comme des alliés et voient ainsi dans ces entités terroristes de Manbij une prolongation de ces forces démocratiques.

En 2012, le régime Assad a transféré le contrôle de la ville d’Afrin au YPG, sans conflit. Ainsi, le district a été l’un des lieux de prolifération du groupe terroriste. La majeure partie de la province turque de Hatay ainsi que le district de Kilis, se trouvent à la portée du groupe terroriste, présent à Afrin, en raison notamment des caractéristiques géographiques de la région dont principalement ses zones montagneuses.

A cet effet, le YPG a eu, pendant de longues années, recours aux monts Amanos qui ont servi de passerelle entre la Syrie et la Turquie. Par ailleurs, Afrin est une étape indispensable, pour le groupe terroriste car il demeure le seul moyen d’atteindre la Mer Méditerranée à partir du Nord-Ouest de la Syrie. Ainsi, le YPG à Afrin, constitue un danger pour le Bouclier de l’Euphrate ainsi que pour la zone de non conflit mise en place à Idleb.

Ankara avait annoncé que l’objectif sera Afrin, dès lors que la frontière turco-syrienne sera entièrement nettoyée de Daech et qu’elle empêcherait le YPG de se positionner le long de sa frontière.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, au cours de son discours, lundi, a déclaré que les forces armées turques allaient s’occupés le plus rapidement possible, du problème à Afrin et Munbij.

Pris de panique, à la suite de cette déclaration, le groupe terroriste s’est orienté, d’une part, vers ses refuges solides dans les montagnes d’Afrin et d’autre part, vers les tranchées couvertes, utilisées pour les allers et retours entre les différents points. Enfin, le YPG, qui compte utiliser les civils comme bouclier, s’est également placé dans les différents immeubles de la ville. A ce jour, environ 65% de la frontière turco-syrienne se trouve sous l’occupation du YPG.

 

Sources: AA

FTU