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Grand Moyen-Orient : Syrie l’ère Trump

À l’été 2014, les victoires de Daesh en Irak et en Syrie et le fait qu’elle proclame le 29 juin 2014 l’instauration d’un califat sur les territoires qu’elle contrôle poussent la communauté internationale à intervenir et une quarantaine de pays planifient la création d’une nouvelle coalition pour affronter l’État islamique. 22 au 23 septembre 2014, la coalition intervient pour la première fois en Syrie en bombardant une vingtaine de sites.

Au cours de l’année 2015, la coalition concentre son aide aux groupes terroristes de l’Unité de protection du peuple YPG, branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) reconnu groupe terroriste par une grande partie de la communauté internationale, dont la Turquie, l’Australie, le Canada, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, l’Union européenne et le Royaume-Uni.

Le 1er mai, le bilan d’un raid aérien de la coalition est particulièrement lourd pour les civils. Selon l’OSDH, 62 civils sont tués Ber Mahli près d’Alep. Les États-Unis affirment que les Kurdes des YPG leur avaient certifié qu’il n’y avait pas de civils dans le village.

Le 23 juillet 2015, 32 morts à Suruç (Turquie), la Turquie autorise les États-Unis à utiliser la base aérienne d’Incirlik et de Diyarbakir. Des bombardiers turcs décollent pour viser les positions tenues par les djihadistes dans le village de Havar, côté syrien, face à la ville de Kilis (région de Gaziantep).

Mi-août 2015, les pays du Golfe cessent leurs opérations aériennes en Syrie et concentrent tous leurs moyens au Yémen, autre pays concerné par le projet du Grand Moyen Orient.

Fin 2015, l’Australie, le Royaume-Uni et la France participent aux frappes en Syrie.

Au cours de l’année 2016, la coalition intervient en soutien des forces démocratiques Syriennes (FDS) qui sont sous commandement du groupe terrorisme YPG.

À du 24 août 2016, l’armée Turque et des groupes rebelles syriens mènent l’opération bouclier de l’Euphrate une offensive dans le Nord de la Syrie contre Daesh et les forces démocratiques syriennes (FDS). Le 29 août, Brett McGurk, envoyé spécial des États-Unis auprès de la coalition, déclare que les affrontements entre les forces turcos-rebelles et les FDS.

Brett McGurk se considère comme le Lawrence d’Arabie des Kurdes. Et pour cause Lawrence d’Arabie était un agent de liaison entre les Britanniques et les forces arabes pour les pousser à la révolte contre l’Empire Ottoman durant la Première Guerre Mondiale. Révolte dans les intérêts les Britanniques pour leur projet de découpage de l’Empire Ottoman selon les accords Sykes-Picot.

Obama, prévoit de lancer une offensive sur la ville de Raqqa en collaboration Recep Tayyip Erdogan. L’agent de liaison avec souhaite que le YPG participe à la prise de la ville pour leur projet d’annexion de Rojova, la Syrie du nord pour le projet d’une autonomie/indépendance. Erdogan refuse de participe car il refuse de s’allier à des terroristes pour en combattre d’autres. Qu’à cela ne tienne Obama décidé de continuer son alliance avec les terroristes du YPG et oublie son allié membre de l’OTAN.

8 novembre 2016, le républicain Donald Trump est nommé comme quarante-cinquième président des États-Unis.

29 mars 2017, la Turquie bloque son avancé en Syrie.

4 avril 2017, seconde attaque au gaz en Syrie. Cette fois-ci c’est la ville de Khan Cheikhoun (Nord-Ouest), qui en est la cible avec 87 morts. Encore une fois c’est Bashar El Assad qui est accusé par les USA et notamment Donald Trump qui ne demandait que ça pour faire son entrée dans la scène de la guerre au Moyen-Orient.

A lire notre article sur l’entrée en scène de DonaldTrump

http://www.medyaturk.info/international/2017/04/15/3eme-guerre-mondiale-ou-2nd-guerre-froide/

En 2013 c’était la France avec Laurent Fabius qui était monté au front pour accusé Al Assad. En 2017, on ne déroge pas à la règle et c’est encore la France avec Jean-Marc Ayrault qui a les preuves « irréfutables » de l’utilisation de gaz sarin. Et là encore une fois c’est le spécialiste Theodore Postol, du Massachusetts Institut of Technologie (MIT), déclare que le régime Syrien n’est pas à l’origine de l’attaque « chimique » de Ghouta (2013) et le gouvernement syrien n’est pas plus à l’origine de l’attaque chimique de Khan Cheikhoun (2017).

Interview vidéo du professeur : Theodore Postol

 

9 juillet, 2017 Mossoul est libéré de Daesh.

Toujours début juillet 2017, les États-Unis commencent l’envoyé de plus de 1 000 poids lourds chargés d’armes et de véhicules blindés pour les terroristes du YPG, en Syrie, officiellement pour la prise de Raqqa. Évidemment, Donald Trump lui-même ne croit pas à son mensonge. Pourquoi ne pas avoir donné ces armes en 2011 pour combattre Daesh sur toute la Syrie et attendre 2017 justes pour prendre la ville de Raqqa. Doland Trump pense sans l’ombre d’un doute à l’après Daesh. Le YPG a besoin d’armes et de véhicules pour combattre le régime syrien et turc pour imposer sa domination sur Rojova.

Le YPG souhaite l’indépendance de Rojova, même si un grand nombre de Kurdes souhaitent garder une Syrie dans les limites des frontières actuelles. Sur tout le territoire Syrien le peuple Kurde ne représenté que 2 millions d’âmes. La population globale de Rojova est de 4,6 millions toutes ethnies confondues. Le YPG espère que les 3 millions de réfugiés syriens qui se trouvent actuellement en Turquie ne reviendront pas dans leur pays après la guerre car cela pourrait faire échouer leur futur référendum d’indépendance de Rojova. Comme il y a de fortes chances d’un grand nombre de réfugiés reviennent chez eux les armes États-uniennes sont là.

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FTU