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Massacre du pont Boraltan : Extradition des Turcs Azerbaidjanais

massacre des azerbaidjanais

Pourquoi İsmet İnönü a-t-il extradé les Turcs Azerbaidjanais vers les Soviétiques ? Le meurtre de 146 Turcs Azerbaidjanais qui se sont échappés de l’Union soviétique et se sont réfugiés en Turquie sur le pont Boraltan sur la rivière Aras en 1944, lorsque İsmet İnönü était Milli Şef (le Chef national) entre 1938 et 1950. Cet épisode est entré dans l’histoire sous le nom de « massacre du pont de Boraltan ».

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la quasi-totalité de la géographie turcique (à l’exception de de la Turquie) a été occupée par les Soviétiques. Le régime communiste détruisait tout ce qu’il considérait comme une menace pour lui.

En 1944, 146 intellectuels Azerbaidjanais ont réussi à échapper aux troupes communistes soviétiques en Azerbaïdjan, se sont réfugiés au poste frontière turc en traversant le pont Boraltan sur la rivière Aras dans la région proche du poste frontière d’Iğdır. Ces Azerbaidjanais considéraient la Turquie comme leur « patrie ».

Le « chef national » İsmet İnönü a exigé que les 146 Azerbaidjanais soient extradés vers l’ URSS après s’être réfugiés en Turquie . Les Turcs Azerbaidjanais que leurs frères Turcs les auraient renvoyés vers l’URSS. Les soldats du poste de police choqués ne savent pourtant pas quoi faire après la réponse d’Ankara. Cette réponse terrible suscite la peur et la surprise chez tout le monde. Les soldats pensent d’İnönu avait mal compris la problématique et repose la question à Ankara. Celle-ci explique alors avoir très bien compris et réitère le premier ordre.

Envoie vers la mort

İsmet İnönü déclare :

  • «Qu’ils retournent dans leur pays, il n’y a pas de Turcs en dehors de la Turquie »

Face à cette réponse, les Azerbaidjanais ont déclaré;

  • « S’il vous plaît, ne nous livrez pas à ces ennemis féroces, vous nous envoyez vers la mort »
  • « Nous préférerions mourir dans notre propre patrie (la Turquie) sous notre propre drapeau (Turque)».

Le commandant de la station était consterné mais il ne pouvait désobéir et a dû remettre 146 réfugiés aux soviétiques.

Les 146 Azerbaidjanais Turcs sont exécuté par balles, mains et pieds liés, là juste de l’autre côté de la frontière sous les yeux des soldats Turcs.