Au onzième jour de l’offensive de Moscou, l’Otan a dénoncé vendredi l’utilisation de « bombes à fragmentation » par la Russie en Ukraine.
Étrange car en 2009, le Parti Vert du Canada donnait son appui à l’ouverture d’une enquête des Nations Unies sur les armes utilisées dans l’offensive contre la bande de Gaza. Il condamnait leur utilisation dans le conflit ainsi que dans tout autre conflit éventuel dans le monde. Les armes en question comprenaient notamment des bombes au phosphore blanc, des armes renforcées à l’uranium appauvri, des missiles charges d’explosifs à métal dense inerte (DIME) et des roquettes Qassam. Demande évidemment rejeté par Washington, allié inflexible d’Israël.
Les membres de l’Otan ont rejeté vendredi la demande de Kiev de créer une zone d’exclusion aérienne en Ukraine, pour éviter de se laisser entraîner dans le conflit, a déclaré le secrétaire général de l’Alliance. L’Otan a peur de déclencher une guerre avec la Russie. C’est exactement cette même peur qui avait motivé Washington le rejet de l’idée d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie. Par contre le Conseil de sécurité de l’ONU autorisait une zone d’exclusion aérienne en Libye car la Russie n’y était pas impliquée.
Demande de réunion en vue d’une nouvelle réunion
Tôt dans la matinée, des tirs russes ont provoqué, un incendie dans la centrale nucléaire de Zaporojie, la plus grande d’Europe. Les tirs ont visé un bureau administratif mais ce n’est pas grave le Premier ministre britannique Boris Johnson a réclamé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. Réunion qui ne va strictement rien à servir car la Russie fait partie des membres permanents et qu’elle va émettre automatiquement son véto.
Comme nous pouvons le voir, la peur et les alliances dominent l’Otan et l’Onu. Lorsque les membres se réunissent c’est souvent histoire de faire bonne impression sur la scène internationale, dire nous faisons quelque chose même s’ils ne font que brasser du vent.
Fatih Tufekci