Le Parquet général de Turquie a dévoilé l’acte d’accusation préparé pour la dissolution du Parti démocratique des peuples (HDP, opposition).
En effet, dans le document de 609 pages, rendu public jeudi, le Parquet indique que le HDP est « devenu le foyer des actes visant l’unité et l’intégrité de l’État turc ».
« Il n’y a pas de différence entre le parti HDP et le PKK, lit-on dans le document. Le HDP est la branche politique de l’organisation terroriste armée PKK. Le HDP joue un rôle actif dans le recrutement d’éléments pour l’organisation terroriste armée PKK. »
Le Parquet fait remarquer que « le HDP n’a jamais été aux côtés de la Turquie dans aucune question nationale mais toujours aux côtés de ses adversaires », dont par exemple les opérations antiterroristes en Syrie (Rameau d’olivier, Bouclier de l’Euphrate, Source de Paix).
Le document précise en outre que les réunions et les congrès du parti ont été le théâtre de la propagande du PKK, de l’apologie du terrorisme, des slogans en faveur du chef terroriste, Abdullah Ocalan.
Le HDP rend des comptes au PKK
« Les co-présidents du HDP, Selahattin Demirtas et Pervin Buldan avaient affirmé ouvertement que le parti est un projet d’Ocalan, et Ocalan l’admet« , lit-on aussi. […] Les déclarations faisant l’apologie du terrorisme, de la violence et des terroristes ne peuvent pas être évaluées dans le cadre de la liberté d’expression. »
Ainsi, le Parquet conclut que « la dissolution du HDP est juridiquement indispensable pour assurer l’intégrité de la Turquie ainsi que la sécurité et la paix de la nation ».
D’ailleurs, Selahattin Demirtas, Pervin Buldan, Mithat Sancar, Sezai Temelli et Sirri Sureyya Onder figurent ainsi parmi les dirigeants et députés du HDP faisant l’objet d’une demande d’interdiction politique.