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Cavusoglu, appelle l’UE à tenir ses promesses

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Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, appelle l’Union européenne (UE) à tenir ses promesses.

Le chef de la Diplomatie turque a animé un point de presse conjoint avec le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, après une réunion tenue lundi à Ankara.

Cavusoglu a affirmé que l’UE doit tenir ses promesses, notamment la mise à jour de l’accord de l’Union douanière et la levée des visas pour les ressortissants turcs voyageant en Europe.

Il a aussi rappelé que la Turquie n’est pas invitée aux sommets depuis un certain temps.

« L’UE a décidé d’interdire les contacts et le dialogue de haut niveau, a déclaré Cavusoglu. Si nous maintenons le dialogue malgré ces décisions, c’est un acte de bonne volonté. Ce n’est pas parce que nous avons beaucoup besoin de l’UE. Les deux parties ont besoin l’une de l’autre. Nous constatons que la Turquie sera au menu lors de la prochaine réunion de la Commission. Prendre des décisions à l’encontre de la Turquie n’apportera pas de solution, mais approfondira les problèmes. »

Le ministre a insisté que « si l’UE prend des décisions (à l’encontre de la Turquie), Ankara sera obligée de riposter, ce qui ne contribuera pas à la solution ».

Quant aux problèmes en Méditerranée orientale et la question chypriote, Cavusoglu a appelé l’UE à adopter une approche objective.

« Nous soutiendrons la médiation de l’UE (sur les ressources énergétiques en Méditerranée orientale), il suffit juste qu’elle soit honnête », a-t-il insisté.

Les attaques de la France

Le ministre a aussi critiqué les récentes réactions de la France, « devenue agressive lorsqu’elle a remarquée que le putschiste Khalifa Haftar qu’elle soutient, perdra en Libye ».

« La France a récemment accusé la Turquie de harcèlement en Méditerranée orientale. Nous avons ainsi prouvé que ces allégations étaient fausses. L’OTAN dit bien qu’il n’y a aucune preuve (de harcèlement), la France n’a pas été honnête. Elle doit présenter donc des excuses », a conclu Cavusoglu.