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Occultation de la vérité : est-ce du journalisme?

Une fois de plus, les médias occidentaux se sont déchaînés sur les citoyens turcs en occultant une grande partie des faits.

En effet, lors de la visite du Président Erdogan aux Etats-Unis, des militants de l’organisation terroriste du PKK se sont rassemblés devant la résidence de l’Ambassade de la Turquie pour insulter et violenter les citoyens turcs présents.

La presse sait très bien que le PKK est reconnu comme une organisation terroriste aussi bien par l’Union Européenne que les Etats-Unis et pas seulement la Turquie.

De ce fait, comment croire un instant à une manifestation pacifiste? Peut-on imaginer dans les rues de Paris ou Washington des partisans de Daesh lançant des slogans hostiles à un président invité et harcelaient des citoyens?

Tout ça est impossible! Aussitôt la police du pays fera le nécessaire. Alors les citoyens turcs se demandent pourquoi des partisans des groupes terroristes arrivent à circuler librement en Europe ? Est-ce parce qu’ils posent des bombes « seulement en Turquie »?

Les droits internationaux sont bafoués! Des terroristes sont présentés comme des victimes! Les vidéos sont coupées afin de ne monter que ce qui est à charge contre la Turquie.

Cette attitude n’échappe pas aux citoyens turcs qui ont la chance de pouvoir accéder aux d’autres médias que ceux des militants de la cause terroriste. Ils visionnent des vidéos en ayant un autre angle. Et cela donne des 70% pour l’AKP pendant les élections en Europe!

Les médias occidentaux peuvent continuer à agir comme des militants des groupes terroristes afin de tromper les citoyens français. Ils peuvent remonter ces français contre la Turquie. Mais cette volonté d’accuser unilatéralement, sans jamais apporter une contradiction ne peut pas continuer éternellement. Tout d’abord parce que les citoyens ne sont pas idiots. Ils sont sans cesse à la recherche d’informations alternatives. Ensuite parce que le mensonge est dévoilé tôt ou tard!

Certes la Turquie n’a jamais pris la gravité de la situation : à savoir une guerre ouverte déclarée par les médias contre elle. Contrairement aux idées reçues, la Turquie s’en fous complètement de son image à l’étranger. Elle ne dépense pas des millions en communication afin d’améliorer son image comme le font tous les pays du monde!

De ce fait, elle est toujours dans le banc des accusés. Alors qu’en France, rien que le fait de consulter des sites djihadistes peut vous emmener en prison pour apologie du terrorisme ou le fait de montrer une vidéo de daesch à ses collègue peut vous faire suspendre , dans le même temps, on demande à la Turquie de ne pas arrêter les personnes en lien direct ou en soutien avec les terroristes.

Ce deux poids deux mesures n’est plus tenable. C’est de la désinformation totale.  Si les médias étaient vraiment objectifs, ils auraient relaté toute la vérité en commençant par rappeler que le PKK est une organisation terroriste pour l’Occident, que les manifestants portent des drapeaux à l’effigie d’un homme qui a du sang dans les mains et que la Turquie subit des attentas de ce groupe! Le reste viendra tout seul!

Mais on sait que ces médias ont la mémoire courte ou alors veulent faire semblant de ne pas comprendre. Le PKK a commis des attentats sur le sol européen, leurs membres ont été condamnés pour plusieurs délits dont terrorisme et extorsion de fonds!

De même, les membres de la Secte Gulen sont présentés comme des opposants politiques. Rien ce groupe terroriste mérite un article à part entier. Mais juste pour faire comprendre comment les médias manipulent l’opinion, on peut citer le cas du basketteur turc Enes Kanter.

La Turquie ayant annulé son passeport, il a été arrêté en Roumanie. A l’heure où j’écris ces lignes, je ne sais pas ce qu’il était devenu. Mais le journal l’Equipe titrait qu’il a été « arrêté pour ses positions politiques ». Outre le fait que la Roumanie l’arrête pour absence de passport, il faut juste rappeler qu’il ne s’appelle plus Enes Kanter mais Enes Gulen comme son gourou. Ses parents l’ayant désavoué, il a changé de nom. Ensuite, plus qu’un sportif, c’est un ambassadeur de la secte Gulen. On verra plus tard les Gulenistes!

Pour revenir à ce qui s’est passé à Washington, le journaliste d’Agence Anadolu était sur place. Voici sa version des faits :

Les provocations de l’organisation terroriste PKK étaient à l’origine des incidents survenus devant les locaux de l’ambassade de Turquie lors de la visite du président turc Recep Tayyip Erdogan le 16 mai aux Etats-Unis.

L’équipe d’Anadolu était sur place et a pu couvrir ces incidents.

Pendant la rencontre entre Erdogan et Trump (vers 12 :30 heure de Washington) un petit groupe de partisans du PKK, qui portait des drapeaux arméniens, s’est rendu au Lafayette Square pour proférer des slogans anti-Turquie et anti-Erodgan.

En même temps, des citoyens turcs sont arrivés sur les lieux pour voir leur président et soutenir leur pays. Mais, ils ont été essuyé les injures de la foule du PKK.

Les citoyens turcs ont réagi verbalement à ces provocations, avant que la tension ne monte d’un cran, en présence de la police de Washington et d’un grand nombre des agents des renseignements américains.

Les citoyens turcs ont été évacués des lieux par les forces de l’ordre, tandis que les partisans du PKK y sont restés et ont poursuivi leurs provocations, suscitant ainsi la contestation des Turcs.

Pour éviter d’éventuelles violences, la police a cerné les membres du PKK avec un cordon de sécurité installé dans l’extrémité du Lafayette Square.

Les deux groupes étant séparés, la police a pu accompagner les citoyens turcs au centre de la place qui donne sur la Maison Blanche.

Malgré les altercations verbales qui se sont poursuivis, les deux manifestations se sont terminées sans qu’il y ait de violences grâce aux mesures prises par la police.

– Rixe devant l’ambassade américaine :

Avant la visite d’Erdogan à l’ambassade de Turquie prévue à 16 :00, les partisans du PKK ont commencé à se rassembler dans un parc situé à proximité du bâtiment.

Il y avait environ une vingtaine de manifestants qui brandissaient les portraits du chef du PKK Abdullah Ocalan, du président du Parti démocratique des peuples (HDP) Selahattin Demirtaş, ainsi que des drapeaux du YPG, branche syrienne de l’organisation terroriste PKK.

Ils scandaient des slogans hostiles à Erdogan et lançaient des injures aux citoyens turcs qui étaient de l’autre côté de la rue.

Les partisans de l’organisation terroriste se sont ensuite massés devant le bâtiment de l’ambassade sans prévenir la police américaine. La loi ne les oblige pas de le faire, toutefois, il était de coutume lors de ce genre de manifestations d’alerter les forces de l’ordre au préalable pour que les mesures de sécurité nécessaires soient prises.

Leurs injures raisonnaient dans les mégaphones. Et ce n’était pas tout, ils ont également lancé des bouteilles d’eau sur les manifestants pro-Turquie.

Seulement deux policiers se sont interposés pour tenter de ramener le calme, mais il semblait qu’ils n’étaient pas assez prêts.

Un citoyen turc, Alp Kenan Dereci, a été grièvement blessé à la tête par un mégaphone du PKK. Son visage saignait de partout. Une ambulance l’avait transféré à l’hôpital.

A la suite de cette agression, le chef de la police du quartier a été informé de l’identité de l’agresseur et de la nécessité de l’arrêter avant qu’il ne prenne la fuite.

Mais, il a dit qu’il ne pouvait rien faire, ce qui a aggravé la situation, car l’agresseur a poursuivi ses injures et ses provocations.

Nous avons appris, plus tard, que la police fédérale de Washington avait lancé des recherches pour interpeller le prénommé Kasim Kurt.

Au lieu de d’arrêter l’agresseur, la police américaine a appelé les manifestants pro-Turquie à la retenue, les sommant de remonter sur le trottoir.

Après cet incident, la police a mobilisé plus d’effectifs, mais sans imposer de cordon de sécurité autour des partisans du PKK comme ils l’avaient fait pour les citoyens turcs, sachant que les premiers jetaient des bouteilles d’eau et déversaient leurs insultes et invectives en toute liberté, sans être inquiétés.

Les membres du PKK ont même réussi à s’approcher de l’ambassade turque et ils étaient à seulement 20 mètres du président turc.

A l’arrivée d’Erdogan, les manifestants du PKK se sont déchainés en insultes et injures avec leurs mégaphones. Face à cela, des citoyens turcs et des membres de la garde présidentielle d’Erdogan sont intervenus, avant que les manifestants ne soient dispersés.

Au lieu de rapporter fidèlement ce qui s’est passé, les médias américains ont occulté les dernières scènes de violence, laissant croire que les partisans du PKK étaient les victimes.

Fatih KARAKAYA