Trois kurdes membres de l’organisation terroriste PKK ont été condamnés, mercredi à Paris, à des peines allant d’un à trois ans de prison pour des jets de cocktails molotov, en août 2016, contre les locaux de deux associations turques à Valence et Montélimar (Sud-Est), rapporte le quotidien Ouest France.
Selon le journal, le tribunal correctionnel de Paris a considéré que ces actions s’étaient inscrites «dans un contexte de revendication terroriste affiliée au PKK», le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation classée «terroriste» par la Turquie, les États-Unis et l’Union européenne.
L’homme condamné à trois ans de prison était suspecté d’avoir participé aux deux attaques.
Agé de 24 ans, il avait admis être présent uniquement à l’attaque de Valence. Or, le Tribunal l’a condamné pour les deux faits en plus d’association de malfaiteurs à visée terroriste et d’autres délits en lien avec l’utilisation d’explosifs.
L’homme âgé d’une trentaine d’années, a été condamné à deux ans d’emprisonnement uniquement pour les faits commis à Valence.
En revanche, la justice n’a pas retenu le motif » association de malfaiteurs terroriste » pour le dernier accusé. Il a été condamné à un an de prison ferme pour la confection et les jets de cocktails Molotov à Valence.
Selon la même source, les trois condamnés seront inscrits au Fijait (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions terroristes).
Ce fichier a vocation à astreindre les personnes inscrites à justifier de leur adresse régulièrement, avec obligation d’indiquer son éventuel changement d’adresse dans un délai de 15 jours, de déclarer tout déplacement à l’étranger au plus tard 15 jours avant le déplacement et idem pour un déplacement en France si la personne réside à l’étranger.
Pour rappel, le sigle du PKK avait été retrouvé sur un mur de l’association culturelle turque de Montélimar, ciblée par des jets de cocktails Molotov le 8 août 2016.
Les trois hommes, qui vivaient à Marseille, avaient reconnu s’être rendus en voiture uniquement à Valence, le 22 août 2016, pour s’en prendre aux locaux de l’association franco-turque de Valence.
par ailleurs, les attaques contre les citoyens turcs, imputées aux membres du PKK, se sont multipliées ces derniers mois suite à l’opération Rameau d’olivier, lancée par la Turquie le 20 janvier contre les terroristes sévissant au nord de la Syrie. Jusqu’à présent, aucun suspect n’a été identifié.
Fatih KARAKAYA
Source AA