L’ex-premier ministre français Manuel Valls, a multiplié ces derniers jours les interventions ciblant les Musulmans et l’Islam depuis plusieurs semaines au sein des médias nationaux et même internationaux, où il est régulièrement invité à s’exprimer.
Cette semaine encore, à chaque fois qu’il a été amené à réagir sur la question de l’antisémitisme, Manuel Valls, a pris le soin de pointer du doigt les Musulmans. Ainsi, à l’antenne de RMC info jeudi matin, il a déclaré qu’il y’avait une monté de l’antisémitisme.
« Il y a une montée de l’antisémitisme dans les quartiers populaires, de la part d’une population en majorité maghrébine et musulmane ». (Manuel Valls)
Mardi soir déjà, invité par la chaîne espagnole El Païs à un débat, le député Valls avait estimé qu »il y avait « un problème de l’Islam, des musulmans » en France, provoquant un véritable tollé.
Le président de l’Observatoire de la laïcité Jean Louis Bianco a d’ailleurs vivement réagi à ce propos lors d’une interview sur Europe 1 en estimant que « le problème de Valls, c’est Valls » et mettant en garde l’ex-premier ministre sur le fait que « la portée d’une phrase comme celle-là est dangereuse pour la France et pour la cohésion nationale ».
Mais Manuel Valls n’est pas novice dans ce type de provocations à connotation raciste, estiment les observateurs politiques. Déjà en 2009, alors qu’il était maire d’Evry en région parisienne, il avait fait sensation lors d’une visite dans un marché de la ville où il s’était exclamé « belle image de la ville d’Evry ! Tu me mets quelques blancs, quelques white, quelques blancos… » avant de ricaner.
S’agissant du port du voile, il avait été interrogé sur le plateau de l’émission française « Des paroles et des actes » par une militante de l’association musulmane féministe, il avait affirmé qu’il y avait « un voile porté comme un étendard de l’islam politique » avant de pointer du doigt « l’influence du salafisme et des frères musulmans« , ne faisant aucune différence entre les deux courants.
Après avoir été éliminé lors de la primaire de la gauche pour l’élection présidentielle, le député Valls qui a remporté l’élection législative en juin dernier avec 139 voix d’avance face à la candidate de la France Insoumise Farida Amrani, fait l’objet d’un recours.
Le constitutionnel a été saisi par son adversaire qui soupçonne une fraude électorale et demande à ce que l’élection de Valls soit annulée. La décision du conseil constitutionnel est attendue dans les prochaines semaines, ce qui pourrait expliquer la multiplication des sorties polémiques de Manuel Valls sur les Musulmans puisque c’est un sujet qui lui permet de s’attirer la sympathie d’une certaine catégorie de l’électorat français, estiment les observateurs.
Fawzia Azzouz
Source AA