L’université Lyon 2 annule son colloque sur la lutte contre l’islamophobie Dans un communiqué de presse publié ce 3 octobre, l’université Lumière Lyon 2 a annoncé l’annulation de son colloque prévu le 14 octobre sur le thème « Lutter contre l’islamophobie, un enjeu d’égalité ? »
La journée d’étude autour du thème de l’islamophobie, organisée en partenariat avec l’Institut Supérieur d’Etude des Religions et de la Laïcité (ISERL) devait se tenir au sein de l’université Lyon 2 le 14 octobre prochain, sous le thème « Lutter contre l’Islamophobie, un enjeu d’égalité ».
Suite à l’annonce de la tenue de ce rassemblement sur les réseaux sociaux, c’est un déferlement de haine qui s’est abattu sur l’ensemble des intervenants. La plaquette ainsi relayée par le site d’extrême droite « fdesouche » sous le titre « La fine fleur de l’islamisme invitée à l’université de Lyon pour débattre de l’islamophobie » a ainsi ouvert les hostilités et déclenché une vague de propos calomnieux à l’encontre des participants.En effet sur la plaquette de présentation les divers intervenants tels que le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), Coordination Contre le Racisme et l’islamophobie (CRI) ou encore Participation spiritualité musulmane (PSM) ont subi un véritable lynchage médiatique.
Ainsi face à la polémique grandissante et en réponse à la publication d’une tribune de l’essayiste et militante Céline Pina, qui entre autres pointait du doigt le second atelier dont le thème est « Peut-on parler d’islamophobie d’Etat ? », Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la laïcité, accusé par la militante de participer au colloque, a jugé cette tribune de « mensongère et ridicule ». En effet ce dernier a déclaré sur twitter ne pas participer à cette table ronde mais avoir en revanche « transmis une communication très claire sur « La république et la laïcité » qui sera d’ailleurs prochainement en ligne sur le site de l’Observatoire de la laïcité ». Et d’ajouter qu’« il faut que ces mensonges et attaques de ceux qui veulent mettre à mal un immense travail de terrain partout sur le territoire cessent.»
Contactée par les médias locaux, la porte-parole de la présidence a déclaré ce mardi matin que le colloque ne pouvait se tenir pour des questions de « sécurité » et de « sérénité des échanges ».
Une censure pointée du doigt sur les réseaux sociaux où les voix se soulèvent, accusant des organisations telles que la LICRA, qui se félicite de la décision prise par l’université Lyon 2, de faire pression afin d’interdire tous débats autour du thème de l’islamophobie.
Par ailleurs, Céline Pina, une ex élue locale et qui a publié un livre contre les musulmans avait écrit une tribune sur le Figaro pour demander son annulation. Depuis plusieurs mois, ces personnes veulent systématiquement empêcher tout ce qui est lié à l’Islam et l’islamophobie sous prétexte de lutte contre l’islamisme. Voir notre article sur l’Association Lallab
Le plus surprenant c’est que ces personnes se disent fervents défenseurs de la liberté d’expression. Quand la liberté d expression est de mise pour certains, pour les associations de lutte contre l islamophobie c est la censure qui l emporte
SD
Source AA