MEDYATURK | Publié le . Mis à jour le

Un rêve brisé pour une histoire de voile

De plus en plus, l’Occident tente par tous les moyens de cloîtrer à la maison, les femmes musulmanes. Pourtant, ils sont les premiers à critiquer les hommes musulmans « qui ne laisseraient pas les vivre ».

Il y a des brillantes femmes et jeunes filles qui veulent concilier leur vie sociale, professionnelle et éducative avec leur foie. Mais monsieur laïcité à toute les sauces ne supporte plus ces femmes qui veulent être visibles et libres. Au nom de la sacré sainte laïcité, ils souhaitent qu’elles ne sortent plus de la maison. Réussir, briller, gagner doivent être des actes propres à des femmes modernes, non voilées, non soumises! Mais avec un tel approche, ces personnes tentent de soumettre les femmes à leurs désirs de les voir tels qu’ils voudront qu’elles soient!

C’est la cas d’Essia Aouini qui en a fait les frais malgré un superbe parcours qui menait tout droit vers la victoire.

La liberté s’arrête là où la laïcité commence

Alors que la Fédération Internationale de Basketball vient de lever les obstacles au Hijab pendant les matchs, la France a choisi de l’interdire dans le football malgré la décision de l’UEFA en 2014.

Ainsi, la jeune et brillante femme entraîneur de 19 ans, Essia Aouini, du club de foot AS Surieux d’Echirolles près de Grenoble (Isère – Sud-est), s’est vu refusé le port de son voile pendant la finale de la coupe du Rhône Alpes de l’équipe féminine 11-13 ans.

Réussissant l’exploit d’éliminer tous ses adversaires la coach, Essia Aouini, a en effet été interdite de banc de touche par la Ligue Auvergne Rhône-Alpes en s’appuyant sur l’article 8 des statuts de la Fédération française de football pourtant jugé « illégal » par le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF).

En solidarité avec son coach, l’équipe féminine ainsi que con club ont refusé de participer à la finale entraînant leur disqualification.

Dans un entretien accordé à « Le Sport Dauphinois », elle explique que « jusqu’à présent elle n’a jamais eu de soucis ni avec les responsables ni les joueurs des clubs adverses ».

C’est seulement pendant la demie finale que les dirigeants de la Fédération auraient vu les photos de la rencontre et auraient décidé d’appeler le président « pour lui signifier qu’il y a un problème avec l’entraîneur ».

Toujours dans son entretien, elle pense que toutes ces polémiques ont eu lieu « uniquement parce qu’elles sont arrivés jusqu’à là ». Elle ne comprend pas que de telles lois existent dans la mesure où « le sport est là pour effacer les différences, or avec cela, j’ai l’impression qu’on ne m’accepte pas avec ma différence » dit-elle.

Elle se dit très touchée par la solidarité des joueuses et se dit ouverte au dialogue avec la ligue. Pour l’instant, la ligue campe sur ces positions et pense qu’une vraie femme c’est quand elle en short et non voilée.

Fatih KARAKAYA

Photo : Le Parisien