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Référendum sur l’indépendance d’un Kurdistan Irakien

La Turquie qualifie de “très grave” la décision du District Kurde du Nord de l’Irak (DKNI) de tenir un référendum sur l’indépendance le 25 septembre prochain.

Le ministère turc des Affaires étrangères a publié, vendredi, un communiqué relatif à l’organisation d’un référendum sur l’indépendance du Nord de l’Irak. Le ministère rappelle d’abord que la Turquie partage depuis un certain temps ses inquiétudes à ces interlocuteurs du District du Nord de l’Irak quant à leur volonté d’organiser un référendum sur cette question.

« Le référendum sur l’indépendance ne servira pas les intérêts de l’Irak en générale et du DKNI en particulier. Cette initiative risque de renforcer les instabilités existantes dans la région qui fait face à des évolutions très critiques », est-il indiqué dans le communiqué.

Le ministère rappelle aussi que la Turquie s’est opposée à la levée du drapeau du DKNI dans la ville de Kirkouk, alors que le statut de la ville reste à définir, dénonçant une politique visant à faire accepter une situation «de facto». « Malgré nos conseils et nos avertissements, la direction du District du Nord de l’Irak a pris une décision en faveur de la tenue d’un référendum sur l’indépendance le 25 septembre prochain. Nous pensons que cette décision est très grave. La préservation de l’unité territoriale et politique de l’Irak est l’un des principes fondateurs de la politique de la Turquie envers l’Irak. Ce principe est la pré-condition d’une stabilité durable, de la paix, de la prospérité et de la sécurité dans la région », déclare Ankara.

Pour la Turquie, la priorité en Irak est de travailler pour effacer les conséquences humaines, politiques, sociales et économiques de la présence de Daech dans le pays, alors que l’organisation terroriste est tout près de la défaite.

« Pour cela, il faut faire durer la solidarité afficher dans la lutte contre Daech, après la fin des opérations. De plus, un tel référendum qui serait organisé dans les conditions extraordinaires dans lesquelles se trouvent la population irakienne, alors même que le statut de certains villes et régions ne sont pas encore définis, sera loin de refléter la volonté du peuple », poursuit le communiqué.

« Pour ces raisons, plutôt que de mettre en péril l’unité de l’Irak, il faut agir pour le renforcement de l’union et de l’unité du pays, pour la mise en place d’une gouvernance centrée sur l’humain, qui prend en considération toutes les composantes de l’Irak, qui met en avant le consensus, le dialogue et l’inclusion », peut-on encore lire.

Hamza