Paris, 14 mars, le président azéri Ilham Aliev était en visite officielle à Paris où il a rencontré François Hollande pour discuter des accords bilatéraux entre les deux pays.
Rien, d’étrange à cela, sauf si vous vouliez bien tourner votre regard en direction du Trocadéro où 200 manifestants (pro-arménien et pro-PKK) ont protesté. Les manifestants, étaient venu pour dénoncer le président azéri qui « bafouerait les droits des Arméniens au Haut-Karabagh ». Comme dit le dicton, l’ennemis de mon ennemi est mon ami, ils étaient accompagné de militant du groupe terroriste PKK qui brandit des bannières comparant le président turc Recep Tayyip Erdoğan avec Adolf Hitler.
Berivan Firat, porte-parole du Conseil démocratique des Kurdes en France (CDKF) c’est exprimé ainsi « Nous avons partagé les mêmes terres et notre destin est lié. Nous sommes les premiers à avoir clamé haut et fort le génocide arménien. Mais actuellement ce sont les Kurdes qui sont victimes d’un génocide ! Qui sont brûlés dans les sous-sols en Turquie par Erdoğan ! Erdoğan qui est le frère de sang et qui suit l’exemple, mot pour mot, d’Aliyev ! » et rappelle son combat « non seulement contre Aliyev, pour l’instauration de la paix au Karabagh et ailleurs, mais aussi pour combattre Erdogan, menace directe contre les peuples de Turquie. Les Kurdes, les Arméniens, les syriaques et les minorités Alévis ! Erdoğan qui s’attaque aujourd’hui au peuple Yézidi avec la collaboration de traîtres kurdes ! » Ici «les traîtres kurdes» sont ceux qui ne soutiennent pas le PKK.
Le rassemblement à été organisé par le Conseil de Coordination des organisation Arméniennes de France (CCAF). En dehors de Berivna Firat d’autres invités sont monté sur l’estrade.
Harout Mardirossian président du Comité de Défense de la Cause Arménienne (CDCA) déclara « Oui Ilham Aliyev est un dictateur ! Car comment autrement définir un homme, qui de concert avec son frère turc, le dictateur Erdoğan, mène une politique panturquiste, raciste envers ses minorités et plus particulièrement envers les Arméniens. »
Était présent aussi le sénateur-maire d’Alfortville Luc Carvounas accompagné de ses collègues parlementaires (Patrick Devedjian, Valérie Boyer et Michel Lambert) dit « la confusion dans la diplomatie française qui en moins d’une semaine reçoit le président de la République arménienne, laisse faire le ministre turc sa campagne à Metz et reçoit le président Aliyev, ici en France. Ce n’est pas la bonne façon de faire de la diplomatie ».
Ensuite Valérie Boyer a pris sa place pour s’exprimer «le président Aliyev n’a pas supporté, il est vrai, que le président d’Arménie soit reçu par le président de la République, la semaine dernière et donc a voulu s’imposer une semaine après » et fini par «ce quinquennat avait commencé par la visite d’Aliyev et malheureusement elle se termine encore avec la visite d’Aliyev. Nous ne pouvons pas rester silencieux sur le régime d’Aliyev, l’un des plus répressifs de la planète, classé au ban de la communauté internationale et représentant une menace pour ses propres concitoyens ». Lui succéda le député des Bouches-du-Rhône François-Michel Lambert qui a son tour parla du président azéri « nous aurions dû être en capacité à refuser l’accueil de ce dictateur. Il n’est pas acceptable, ici, dans cette ville que nous puissions accueillir, au niveau de l’Élysée et au niveau de la France, un tel dictateur. »
Ensuite se s’enchaîna;
– Alan Demirdjian président de la FRA Nor Seround
– Nadia Gortzounian la présidente d’UGAB France
– François Pupponi, le député-maire de Sarcelles
– Benjamin Atban de L’Egam (European Grassroots Antiracist Movement)
– Charles Papazian, président de la FRA Dachnaktsoutioun
– Sevane Mardirossian, la président de la Croix bleue des Arméniens de France
La manifestation se termina dans la soirée sans qu’aucun membre des forces de l’ordre n’ait arrêté les protestataires aux drapeaux du PKK.
Source et images Wikipédia/twitter
FTU