Au 16e siècle, le roi de France François 1er jette les jalons de la diplomatie moderne et réaliste alors que la politique en Europe était encore idéologique (teintée de christianisme). Pour faire face à son ennemi principal qui était l’empereur du Saint Empire Romain Germanique Charles Quint, François 1er fit une alliance avec Soliman le Magnifique.
1525: Le contexte de la guerre entre le Saint Empire et le royaume de France
La bataille de Pavie qui a eu lieu en 1525 est la date symbolique souvent retenue par les historiens pour évoquer cette alliance. Le roi de France perds cette bataille et est capturé. Il s’agit ici d’un problème majeur puisque le territoire du royaume de France se trouve seul face à l’avancée des Habsbourgs.
Ce désastre pousse la Régente de France , la mère du roi au nom de son fils François Ier, à envoyer une première Ambassade chargée de précieux cadeaux (dont un précieux diamant ou rubis : les sources divergent) qui se fit massacrer, en chemin, par le pacha de Bosnie. Une autre fut dépêchée dans la foulée avec deux lettres, de la régente, Louise de Savoie et de François Ier (toujours sous les fers). La réponse de Soliman est célèbre et exhorte : « François, roi du pays de France, à prendre courage et à ne pas se laisser abattre. Nuit et jour notre cheval est sellé et notre sabre est ceint ».
1536 : Traité d’Alliance entre François Ier et Soliman le Magnifique.
Après le désastre de Pavie en 1525, la Régente de France avait envoyé à Soliman le Magnifique, au nom de son fils François Ier, une première Ambassade chargée de précieux cadeaux (dont un précieux diamant ou rubis : les sources divergent) qui se fit massacrer, en chemin. Une autre fut dépêchée dans la foulée avec deux lettres, de la régente, Louise de Savoie et de François Ier. La réponse de Soliman est célèbre et exhorte : « François, roi du pays de France, à prendre courage et à ne pas se laisser abattre. Nuit et jour notre cheval est sellé et notre sabre est ceint ».
Entre temps François Ier est libéré et les Turcs écrasent les Hongrois à la bataille de Mohacs (1526), desserrant l’étau des Habsbourgs. C’est un tollé en Europe : le Roi de France, pour contrer la propagande qui fait de lui le « très chrétien bourreau de la chrétienté » obtient de Soliman, dès 1529, des assurances sur les lieux saints et la liberté de célébrer le culte. En février 1536, un Traité d’alliance en bonne et due forme est conclu. Connus sous le nom de « Capitulations », les textes conclus offrent à la France un droit de représentation permanente avec Ambassade et Consulats ainsi que des avantages pour le commerce avec la Sublime Porte ; privilèges complétés par la protection des pèlerins se rendant en Terre Sainte.
1543 : la flotte de Barberousse hiverne à Toulon.
L’hivernage de la puissante flotte (on parle de cent bateaux turcs) de Barberousse à Toulon est à inscrire dans le cadre des projets échafaudés contre Charles Quint. François Ier songe à utiliser Barberousse en vue d’une nouvelle attaque contre l’Italie ; Barberousse qui écume depuis Alger les eaux méditerranéennes et ravage les côtes italiennes, la Corse, la Sardaigne, débarque à Marseille le 15 juin et est accueilli par François de Bourbon, duc d’Enghien, qui lui remet une épée d’honneur.
Mais les équipages turcs ne peuvent pas s’avitailler à Marseille et c’est finalement Toulon (après une tentative avortée de siège de Nice, alors dépendante du Duché de Savoie) qui les accueille. Barberousse, perdant apparemment l’envie de participer à une campagne avec les Français, quittera Toulon en mai 1544 pour Istanbul, en prenant à son bord le nouvel Ambassadeur de France auprès du Grand Turc, le baron de Lagarde.
Par AY