Le gouvernement français a annoncé il y a quelques jours, qu’il cherchait un moyen de dissoudre le Conseil français du culte musulman (CFCM), pourtant soutenu par l’État et créé il y a près de 20 ans.
En effet, fondé en 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre français de l’Intérieur, le CFCM, depuis sa création, a été un organisme controversé sans statut juridique mais agissant comme un intermédiaire entre l’État français et sa population musulmane.
Maintenant, le gouvernement du président Emmanuel Macron appelle à sa dissolution car il affirme que l’organe a été « complètement paralysé » et incapable de relayer les appels du gouvernement.
Il accuse le corps d’avoir posé devant des caméras pour rappeler à qui voulait bien l’entendre que l’islam était « une religion de paix et d’amour » au lieu de parler des points de vues du gouvernement sur l’islam, y compris ceux sur la radicalisation et l’extrémisme.
Le ministre de l’Intérieur Gerald Darmanin, souhaite que le nouvel organe ne soit pas influencé par les gouvernements étrangers et montre un engagement « actif en faveur de l’idéologie d’État de la laïcité ».
Rayan Freschi, juriste en France et chercheur à l’organisation britannique de défense des droits humains CAGE, affirme que l’État français veut jouir d’un monopole d’influence sur ses citoyens musulmans.
Les musulmans soumis au teste de républicanisme
Contrairement à leurs homologues parmi d’autres confessions en France, les futurs dirigeants musulmans français devront passer un test dans le cadre du nouveau régime. En effet, ils devront promettre et signer pour avoir peu ou pas de contacts avec leur pays d’origine et d’éviter tout lien avec les mouvements religieux transnationaux.
Contrairement aux musulmans, un test similaire, n’a jamais été appliqué à l’Église catholique qui reçoit directement des instructions du Vatican. Et il en va de même avec les orthodoxes et leurs patriarches se situant dans différents pays à travers le monde.
De même, aucune pression n’a été exercée sur l’Église catholique à la suite de révélations selon lesquelles plus de 3 000 prêtres et employés laïcs avaient maltraité plus de 300 000 enfants. L’État n’a convoqué personne et n’a pas trouvé utile intervenir ou vérifier pour savoir si ces congrégations ecclésiales étaient toujours capables de diriger des lieux de culte.
Pour la communauté musulmane française ce double standard est une pression d’une intensité croissantes qui est sans précédent. Les musulmans de France sont sous tutelle, ils sont comme des chiens qui ne peuvent pas aller plus loin que la longueur de la laisse.
Suite à la création du « forum de l’Islam en France », il va être extrêmement difficile voir impossible pour une mosquée en France de ne pas rejoindre la nouvelle structure. L’état français va exercer son pouvoir sur les musulmans et ce forum ne sera que leur marionnette et perroquet.
La politique anti-musulmane de la République en Marche
Au cours des dernières années, la République en Marche a progressivement appliqué les idées d’extrême droite en renforçant sa politique anti-musulmanes. Cela est visible notamment par la fermeture d’écoles musulmanes, de mosquées, d’organisations caritatives islamiques, d’organisations surveillant l’islamophobie, de maisons d’édition et même de pressions sur les mosquées pour qu’elles signent une charte interdisant de parler sur la discrimination et le racisme d’État auxquels la communauté est confrontée.
FTU
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