Un homme, auteur présumé des dégradations et du vol à la mosquée En-Nour de Nice, dans la nuit du dimanche à lundi, a été interpellé, rapporte Mahmoud Benzamia, recteur de la mosquée.
L’Institut En-Nour a annoncé, lundi sur sa page Facebook « qu’un homme avait cassé la porte de secours de la mosquée avant de saccager l’intérieur notamment les écrans de télés et le réseau informatique ». Toujours selon le recteur Benzamia, l’auteur aurait emporté avec lui « des robes de prière ainsi que des tablettes tactiles ».
« L’institut En-Nour qui abrite la mosquée du même nom à Nice Ouest déplore et condamne vigoureusement les actes de vandalisme grave perpétrés ce week-end à l’intérieur et à l’extérieur de son lieu de culte par un individu non identifié qui a détruit en quelques minutes des années de travail des responsables et des fidèles du lieu », déclarent les responsables de la mosquée sur la page Facebook de ce lieu du culte.
Qualifiant l’acte « d’ignominie et d’attaque personnelle contre un lieu pourtant reconnu pour son sérieux et l’excellence de son discours et surtout en ces temps troublés », l’institut « appelle à nouveau les fidèles à la vigilance et renouvelle aux autorités ses demandes incessantes pour un maximum de sécurité et au plus vite ».
Le recteur affirme, pourtant, avoir signalé l’individu dès jeudi, à la préfecture sans qu’aucune disposition ne soit prise. D’après les responsables précités, le suspect aurait « déposé une statuette en porcelaine nounours devant la mosquée ».
Enfin, l’institut En-Nour rassure ses fidèles « en garantissant davantage de sécurité pour le lieu avec des moyens plus sophistiqués et fait appel aux donations pour financer le projet ».
Aucune condamnation de la part des élus
Ce lundi après-midi, le recteur déplore, à la presse locale le fait « qu’aucun élu ne l’ai contacté« . « Nos lieux de culte demandent beaucoup de sécurité ! Il faut que cela cesse », affirme Benzamia.
D’après les informations recueillies par l’Agence Anadolu, ce centre culturel qui abrite une mosquée d’une capacité de 800 personnes a ouvert ses portes en 2016 au terme d’un bras de fer avec le maire Christian Estrosi.
Estrosi avait déclaré à l’époque « avoir déposé plusieurs recours de fermeture sous prétexte que ce lieu de culte est financé par une puissance étrangère ». Le maire de Nice suscite régulièrement la polémique dans la communauté musulmane. En effet, Estrosi qualifie souvent les musulmans d’«Islamistes».
Note : Suite aux critiques sur son silence, le maire de Nice a fini par condamner l’attaque contre la mosquée.