Le maire de la commune de Fréjairolles (Tarn) a découvert dimanche des tags hostiles à la France et à Macron sur la façade de la salle polyvalente. Il a aussitôt alerté la gendarmerie.
Pourtant, après la révélation de ces tags, de nombreux internautes jugent qu’il s’agit d’une opération sous faux drapeau. En effet, l’action menée avec utilisation des marques de reconnaissance de « l’ennemi », ici les musulmans, est trop grossière pour être crédible.
D’une part, les auteurs de ces tags à Fréjairolles ont fait croire que le simple fait d’être de religion musulmane vous condamne à ne pas pouvoir écrire en français sans faute d’orthographe.
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Des tags hostiles également à l’Islam
Ensuite, les auteurs ont utilisé par exemple le tag « Nik Jésus ». Il faut savoir qu’un musulman ne peut insulter Jésus dans la mesure où le Coran le considère comme un prophète et un messager d’Allah ». Le nom en arabe dans le Coran est Issa (as).
Ensuite, plusieurs autres murs ont été pris pour cible à la bombe rouge. Parmi les inscriptions on retrouve aussi Islam > France ou encore Mahomet> Macron. Là encore, aucun musulman utilise le nom « Mahomet » à la française mais plutôt la version en arabe « Mohammed ».
La comparaison d’une religion à un pays ou un prophète à un dirigeant politique est aussi inconcevable chez les musulmans.
Par ailleurs, même le plus inculte « des musulmans » sait écrire France et non « Fransse » comme dans les tags.
Enfin, les tagueurs ont également ajouté le nom « Adama » en référence à l’affaire Adama Traoré, un homme de 24 ans, mort le 19 juillet 2016 à la gendarmerie de Persan (Val-d’Oise), après son interpellation à Beaumont-sur-Oise.
Ces erreurs font dire aux internautes que les trolls ont voulu faire croire qu’il s’agit de l’œuvre des musulmans afin de stigmatiser ces derniers et aussi afin que les politiques puissent blâmer comme dans leur habitude, l’islam.
Cette affaire rappelle celle des « tags » des loups gris sur le mémoriel arménien au début du mois de novembre à Décines-Charpieu. Les délinquants avaient écrits « RTE » et « Loups Gris ». Or, le groupe incriminé ne s’est jamais fait appeler « Loups Gris ». Ce nom a été donné par les médias français. En réalité, il s’agissait de faire accuser les Turcs dans le but de stigmatiser cette communauté de France, comme si les membres de la Génération Identitaire signaient les tags « Extrême Droite ».
Même si la gendarmerie a ouvert une enquête et a effectué des prélèvements sur place pour tenter d’identifier le ou les auteurs, pour le moment, aucune personne n’a été interpellée.
La commune de Fréjairolles compte environ 1300 habitants.
FTU