En France, on parle beaucoup de la liberté d’expression comme une nouvelle religion sacrée mais dans les faits cela s’applique différement en fonction des idéologies.
Ainsi, Macron soutient les caricatures islamophobes publiées par Charlie Hebdo, au nom de la liberté d’expression, de la liberté de caricaturer et du droit au blasphème ; caricatures insultantes pour nombre de musulmans, à l’origine de nombreux troubles en France et dans le monde et de nature à troubler l’ordre public.
Dans le même temps, il prépare un projet de loi contre le « séparatisme islamiste », mais qui dans les faits, vise à réduire les droits et les libertés des musulmans, les libertés de culte, de choix des imams, les libertés d’association.
Il fait d’ailleurs fermer les mosquées, enchaîne les perquisitions dans le but d’harceler les musulmans « radicaux » ; expulse les imams dont les prêches ne lui plaisent pas, expulse les musulmans qualifiés de » radicaux », projette de dissoudre 400 associations qu’il accuse d’être dirigées par des » islamistes » radicaux et s’en prend en premier lieu à deux associations : l’association humanitaire Barakacity et une association de défense des musulmans : le CCIF.
Macron n’a de cesse de marteler qu’il ne vise pas les musulmans dans leur ensemble (alors qu’il ne fait que ça), mais seulement les islamistes et l’islamisme politique, alors que ces distinctions en islam, n’existent pas. Il y a seulement des différences d’application du dogme en fonction de la compréhension de chacun. C’est aussi cela la liberté religieuse. Et pour ce qui est de l’islamisme politique, il relève de la liberté d’opinion. Il est logique qu’un citoyen musulman, puisse voter pour le parti, le programme politique et les représentants de son choix. Cela s’appelle la démocratie.
Le Totalitarisme en Marche
Pour le moment le gouvernement, les politiques et les médias s’attaquent surtout aux musulmans, dans leur foi et dans leurs structures, mais ils ne s’arrêteront pas là ; demain ils s’attaqueront à toute contestation qui ne sera pas contrôlée par le pouvoir.
Les dictatures sanitaire, sécuritaires, et antimusulmane, ne sont que des aspects d’un totalitarisme en marche, visant à museler la population française. Diverses personnes, qui ne sont pas musulmanes, et dont je ne partage pas toutes les opinions, sont aujourd’hui censurées et persécutées en France.
Nous avons, notamment l’humoriste Dieudonné, régulièrement entravé dans sa liberté de se produire sous divers prétextes. Nous avons un écrivain d’investigation, Hervé Ryssen, actuellement emprisonné pour ses écrits reposant sur des travaux de recherche.
Aussi, nous avons dans les prisons françaises, beaucoup de prisonniers politiques, islamistes, Corses, Gilets Jaunes et autres, même si pour nier l’existence de ces prisonniers, ils sont condamnés, en apparence, du moins, pour des délits de droit commun. Les délits de ceci ou de cela, complétés et aggravés par la mention politique inavouée : » en relation avec une entreprise terroriste », permettent d’opérer sur les deux tableaux, celui du droit commun et celui du politique.
Evidémment, je ne partage pas leurs idées mais, je trouve que nous avons toujours des raisons valables pour les censurer mais jamais les attaques concernant les musulmans.
Certains politiques et autres, réclament la mise en place d’une législation spéciale anti-islamiste, afin que ces prisonniers ne soient pas libérés à la fin de leur peine. Ils parlent de centres de rétention, voire de Guantanamo à la française…
Daniel Milan* pour Medyaturk Info
L’auteur se définit comme végétarien, musulman (soufi), égalitariste, anti-supremaciste. Il est aussi passionné de nature, de solutions alternatives anti-système, pour une société fondée sur l’égalité, la solidarité et le partage, la défense de la vie et des droits humains. Originaire de Nice et Daniel a 72 ans. Ayant un passé riche en expérience, il cherche un éditeur pour publier ses écrits témoins de l’histoire.