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« La République » mise à toutes les sauces pour justifier cette islamophobie d’état

islamophobie d'état

J’entends souvent dire par des gens qui eux même n’aiment qu’une catégorie de français et excluent les autres, que les dirigeants de la France, n’aiment pas les Français. Cette réflexion en partie exacte, manque de précisions.

D’abord, ce sont les êtres humains, Français et autres, inclus, que les dirigeants de la France, n’aiment pas, car ils n’aiment que les gens de leur caste. Mais il y a bien sûr, tout une hiérarchie de citoyens, qui entrent aussi bien dans la catégorie de ceux qu’ils aiment que dans celle de ceux qu’ils n’aiment pas.

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En dehors des gens de leur caste et de la caste pour laquelle ils roulent, ils aiment les troupeaux de soumis, prêts pour n’importe quel abattoir. Les politiciens et les médias se font les relais de leurs dirigeants, dans leurs détestations et leurs surenchères.

En tête de celles des citoyens qu’ils n’aiment pas, il y a en particulier les citoyens musulmans, objets de tous leurs fantasmes et détestations les plus obsessionnels. Mais comme ils ne peuvent s’attaquer frontalement aux musulmans. Cela ne ferait pas bien, surtout vis à vis des autres pays. Ils procèdent donc à d’autres moyens pour s’en prendre aux musulmans, en divisant les musulmans, en insistant sur le fait « qu’il y a les bons musulmans respectueux des lois de la République »

Un discours colonialiste

Toujours ces mêmes discours paternalistes, colonialistes, en fait, très méprisants, à l’égard de tous les citoyens, et pas seulement des musulmans en induisant le soupçon et la haine, à l’égard de ceux que l’on soupçonne d’avoir d’autres valeurs que celles de la République.

Ce sera les jeunes des quartiers (musulmans bien sûr) accusés d’être délinquants, responsables de l’insécurité. On parlera donc à leur sujet de « quartiers difficiles », puis de quartiers à conquérir contre lesquels État et municipalités veulent envoyer le plus de force de l’ordre police possible, pour y rétablir « l’ordre républicain ».

Autres guerres qu’ils veulent faire ou renforcer, au nom de la République et des « valeurs républicaines » :  guerre contre l’islam radical, guerre contre l’islam politique, guerre contre le communautarisme (à sens unique), guerre contre  » le séparatisme » imaginaire. 

Les valeurs républicaines justifient l’islamophobie d’état

Bref, en réalité leur souci, n’est pas de faire la guerre au Covid-19 et à ses conséquences économiques et sociales. COVID-19, bien utile dans leur expérience de mis au pas de la population entière d’un pays et qui fait partie de leur guerre contre l’humain.

Leur souci, le danger pour la France, ce sont les musulmans, car s’ils bougent peu, se sont presque les seuls à être encore vivants, et l’islam. Mais en réalité, les mots tels que « valeurs républicaines » mis en avant, servent à « justifier » cette islamophobie d’Etat. De tous temps, toutes les atteintes aux droits humains, ont été enveloppées de mots pour les  » justifier« . Les colonisations, se sont aussi faites au nom de la civilisation apportée aux « sauvages« …

Que l’on parle de délinquance, de terrorisme, de violence, d’intolérance, d’immigration, on ramène donc tout aux musulmans et au fait musulman.

Enfin, le dernier sujet d’inquiétude qu’on nous sort, jeté en pâture à l’opinion française : les centaines de terroristes (?) embastilles qui vont sortir des prisons françaises d’ici, à quelques années, au terme de leur peine et qui feraient courir un danger à notre République.

Il s’est même trouvé un individu, invité permanent, des chaînes de télévision, pour nous dire le plus sérieusement du monde : il y a un moyen pour les empêcher de sortir : les faire condamner pour « haute trahison ». Je ne l’avais pas encore entendu celle-là…

Les filles et fils d’immigrés

Il y a aussi une nouveauté républicaine, dans le paysage politico-médiatique français : les fils et filles d’immigrés qui viennent sur les plateaux de télévision pour cracher leur haine des musulmans, des immigrés et tresser les louanges de la République.

Enfin, non, ce n’est pas une nouveauté…

En somme, nous assistons à une politique de mise au pas permanente des citoyens musulmans, auxquels on nie le droit de pratiquer sa religion, d’avoir des opinions, de vivre… Les autres citoyens, ne sont pas oubliés non plus, mais sous d’autres formes…

Daniel Milan pour Medyaturk Info
Le 20 septembre 2020

L’auteur se définit comme végétarien, musulman (soufi), égalitariste, anti-supremaciste. Il est aussi passionné de nature, de solutions alternatives anti-système, pour une société fondée sur l’égalité, la solidarité et le partage, la défense de la vie et des droits humains. Originaire de Nice et Daniel a 72 ans. Ayant un passé riche en expérience, il cherche un éditeur pour publier ses écrits témoins de l’histoire.