« Nous souhaitons que la Turquie rapatrie mon père malade avant que les médecins ne le tuent» lance un cri d’alarme, Y., une franco-turque, au micro du correspondant de l’Agence Anadolu (AA). Son père risque de mourir faute de soins appropriés en France.
Depuis le 20 juin dernier, en effet, la jeune femme a lancé un appel au ministre turc de la Santé mais surtout au président turc Recep Tayyip Erdogan pour le rapatriement de son père en Turquie, où elle espère qu’il recevra de meilleurs soins.
Elle explique au correspondant d’AA que son père avait été admis d’urgence, le 20 juin, à la polyclinique des Fleurs à Ollioules (sud de la France) suite à une crise cardiaque. Toujours dans le coma depuis cette date, son état de santé est stable, mais les soins ont été diminués et risquent d’être suspendus.
Depuis son admission, la famille se plaint de ne « recevoir aucune information concernant le dossier de son père et du comportement inacceptable du corps médical ».
« Dès les premières heures de son admission, le médecin en réanimation -et cela sans même avoir passé d’examens- nous disait qu’il n’avait que quelques heures à vivre », explique la jeune femme.
« Pourtant cela fait plus de 20 jours que son père continue de se battre pour rester en vie », s’exclame-t-elle, mais tout en étant confiante.
Elle révèle, par ailleurs, qu’elle constate « des larmes dans les yeux de son père à chaque fois qu’un membre de la famille lui adresse la parole». « Mon père a également des réflexes, il bouge de la tête, des doigts de main », précise encore la jeune femme qui ne veut pas perdre espoir.
La demande de transfert refusée
Suite à cette défaillance, la famille demande le transfert vers un hôpital public à Marseille (Sud). Mais la cruauté des propos des médecins choque énormément la famille. En effet, ceux-ci expliquent qu’ils pourront accepter la demande uniquement en cas d’acceptation de dons de plusieurs organes.
Selon un rapport médical, les médecins préconisent l’arrêt total des soins le 20 juillet courant. D’après sa fille, le père n’a aucun antécédent médical et tous ses organes sont en bonne santé. De ce fait, les médecins veulent absolument récupérer ses organes avant de déclarer son décès.
Abasourdie par cette méthode inhumaine, la famille refuse et formule officiellement une demande de transfert.
Le Consulat de Turquie consulte le dossier
Entre-temps, la famille fait appel au consulat de Turquie à Marseille, afin d’organiser un éventuel rapatriement vers le Turquie. Malgré la résistance de la polyclinique, le consulat obtient l’accès au rapport épicrise en présence de la famille.
« Avec l’intervention du consulat, l’hôpital a finalement accepté le rapatriement », annonce la jeune femme. Suite à ce changement de situation, le consulat a envoyé une demande de rapatriement de B. M. au ministre turc de la Santé, Fahrettin Koca.
« A ce jour, nous n’avons pas reçu de réponse », se désole la fille désespérée.
« Nous subissons constamment une pression psychologique et mentale de la part du médecin réanimateur et de l’équipe médicale à chaque fois que nous allons rendre visite à mon papa », relate encore la jeune femme. Elle révèle que la polyclinique des Fleurs diminue progressivement les soins, sans attendre le rapatriement espéré dans quelques jours.
Appel au président de la République
Comme beaucoup d’autres citoyens turcs, la jeune femme a suivi de près le rapatriement par la Turquie de plusieurs malades de différents pays.
Elle espère, ainsi, bénéficier de la même attention pour son père B.M, afin d’éviter « le drame », d’où son action haut et fort sur les réseaux sociaux, pour obtenir une intervention rapide su ministre de la Santé et du président Erdogan.