Lors de ses vœux à la presse, Emmanuel Macron a réaffirmé, vouloir lutter contre les fake news en défendant le nouveau Conseil de déontologie des médias.
Mercredi, Emmanuel Mercredi a rencontré des représentants de médias français pour les traditionnels vœux du début d’année. A cette réunion, il a affirmé une fois de plus, sa volonté de réguler les médias pour lutter contre les fausses informations. Mais cette volonté ne trouve pas d’écho auprès de la profession.
« Nous sommes confrontés collectivement à une lutte, celle contre les fausses informations, les fake news et il faut distinguer ceux qui sont journalistes et ceux qui ne le sont pas».
Emmanuel Macron – Devant 300 représentants des médias.
Il faut dire que la plupart des grands médias ne sont pas du même avis que le président. En effet, le Conseil de déontologie des médias, mis en place fin décembre à la demande du président est boycotté par un grand nombre de médias.
Pourtant, lors de ce discours, le président a martelé que ce nouveau conseil « n’était pas une menace contre la profession ».
En fait, Macron souhaite que les informations puissent être à l’appréciation des juges. Ainsi, Macron veut pouvoir réagir « sous contrôle du juge, en cas d’attaque de tel ou tel par des informations détournées ». Cela veut dire, en clair, que les juges seront compétents pour lutter contre les fake news.
«Nous n’avons pas besoin de régulations»
En réaction, le président de l’Association de la presse présidentielle (APP), Olivier Bost, estime que « la presse a moins besoin de régulations, de garde-fous et plus de liberté et de respect ».
En plus de cette nouvelle loi, les représentants de la profession s’inquiètent aussi du comportement de certains membres des forces de l’ordre qui empêchent les journalistes de faire leur travail. Certains sont pris à partie lors des manifestations.
En réponse, Emmanuel Macron a promis de faire le nécessaire contre la répression. Plus étonnant, Macron rappelle que les journalistes se font attaquer aussi par les « gilets jaunes ». Cela justifie donc l’attitude des policiers ?
Le chef de l’état a, par ailleurs, promis de faire payer les géants d’Internet notamment via la taxe GAFA. « Nous ne céderons rien ni sur les droits ni contre ceux qui font du chantage », a-t-il répété.
Pour conclure, le chef de l’Etat a défendu la liberté de la presse et la liberté d’expression. De plus, il a rappelé que « la liberté de blasphème » faisait partie de cette liberté.
En clair, Macron veut une presse libre tant qu’elle ne s’attaque pas à lui. Sinon les juges seront là pour lui rappeler « les bonnes manières ». Ainsi, pour Macron, lutter contre les fake news s’est d’abord une presse peu critique à son égard.
Fatih KARAKAYA