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Amende requis contre les décrocheurs de portraits de Macron

500 euros d'amendes réquis contre les décrocheurs de portraits

Le 28 mai 2019, huit militants écologistes avaient décroché des portraits de Macron, dans plusieurs mairies du Bassin d’Arcachon. Ils voulaient dénoncer l’inaction du gouvernement face à la crise écologique.

Ainsi, ces huit militants écologistes ont été jugés vendredi à Bordeaux pour « vol en réunion » ou complicité de ce délit. Le procureur requiert 500 euros d’amende à leur encontre. Le 20 décembre prochain, le tribunal correctionnel rendra son donc jugement.

Afin d’attirer l’attention sur climat, l’action de ces militants girondins s’inscrivait dans la campagne nationale de « désobéissance non-violente » . Cette campagne du collectif écologiste Action non-violente ANV-Cop21, vise à décrocher le plus de portraits possible du président. A l’heure actuelle, le collectif compte 134 portraits officiels à son compte.

Comme un trophée, des militants avaient brandi au Trocadéro 100 portraits officiels d’Emmanuel Macron, décrochés dans des mairies, le 6 décembre dernier.

La procureure, Amélie Pison, voit « un vol noble » dans cette affaire mais estime qu’il y a bien une infraction « caractérisée ». Selon elle, il ‘y a d’une part une « intention » avec la volonté « d’appropriation ». D’autre part, la procureur juge que les prévenus ne sont pas dans « l’état de nécessité ». Ce dernier argument peur être une cause d’exonération. Ce n’est pas le cas dans cette affaire.

La défense estime, quant à elle, à une disproportion du jugement. En effet, le coût de chaque portrait vaut dans les 8. C’est ainsi que la défense dénonce « une débauche de moyens d’investigations » et un « mauvais signe pour l’état de droit ».

De ce fait, elle appelle le tribunal à « effacer l’illégalité d’une action au profit de sa légitimité ».

A l’extérieur du tribunal, plusieurs militants écologistes s’étaient rassembler pour annoncer, une fois de plus, un « procès de l’inaction climatique de l’Etat ».