Pendant la Première Guerre mondiale, un soldat turc servant en Palestine a confié une liasse de billets de banque au marchand palestinien Rushdi Éfendi. Tout au long de sa vie, le marchand, qui tient un magasin à Naplouse, en Cisjordanie, a tenu sa promesse pour le soldat, attendant qu’il revienne récupérer son argent.
Ragheb Hilmi Al-Alul, 71 ans a déclaré ;
« Le soldat, qui servait à Naplouse, a confié une liasse de billets à mon oncle en promettant qu’il reviendrait la récupérer un jour. »
À l’intérieur d’un chiffon se trouvent plusieurs billets de l’époque ottomane variant de 0,5, 1 à 5 lires, ce qui équivaut à peu près à 140 000 lires (29 000 dollars) dans la monnaie d’aujourd’hui. Al-Alul a déclaré que sa famille veut sur ce « trésor » depuis 1915.
Al-Alul déclare ne pas connaitre le nom du soldat ;
« Il est peut-être mort pendant la guerre ou a-t-il survécut, personne n’est capable de me donner cette information. »
« Nous ne connaissons même pas son nom de famille car mon oncle l’a oublié, mais étant donné que le soldat a laissé une si grosse somme d’argent, ils devaient être de vrai ami. »
Al-Alul a déclaré que sa famille la réputation de toujours tenir une promesse ;
« Le chiffon dans lequel se trouve l’argent est resté intacte jusqu’à ce qu’une délégation officielle du consulat de Turquie à Jérusalem nous rende visite, nous avons décidé de leur montrer le bien confié. »
Les Ottomans ont gouverné la Palestine de 1516 à 1917.
Source de fierté
Al-Alul a déclaré que garder le chiffon du soldat turc pendant plus d’un siècle était une source de fierté pour sa famille.
« Les gens récupèrent souvent leurs objets après un ou deux mois, mais conserver un objet pendant plus d’un siècle à une signification particulière. » « Le soldat n’est jamais revenu pour récupérer l’argent et nous ne nous attendions pas à ce que quelqu’un d’autre le fasse. »
Al-Alul a dit avoir vu le chiffon pour la première fois dans les années 1970 alors qu’il travaillait dans la boutique.
« Quand j’ai demandé des explications sur ce mystérieux chiffon, les aînés de ma famille m’ont raconté cette histoire touchante. » « Nous n’avons jamais pensé à en faire usage de cet argent. »
Al-Alul déclare ;
« Indépendamment de sa valeur fiscale, le chiffon a une valeur différente que nous pouvons peut-être assimiler à un artefact historique. »
Al-Alul déclare vouloir rendre ce dû aux descendants du soldat turc ;
« Si le soldat a des enfants ou des petits-enfants en Turquie et qu’ils ont un document prouvant cela, l’argent leur sera rendu. »
Interrogé pour savoir s’il accepterait de confier ce chiffon à un musée turc, Al-Alul a déclaré que sa famille devrait discuter de la question et prendre une décision en commun.
FTU