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Olivia Zémor, la militante pro-palestinienne relaxée par le tribunal

olivia Zémor relaxée

Le tribunal de Lyon a relaxé, mardi, la militante pro-palestinienne, Olivia Zémor, poursuivie par le laboratoire pharmaceutique israélien, Teva, pour avoir relayé des appels de boycott des produits israéliens.

En effet, la Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient (CAPJPO-EuroPalestine) a annoncé que le tribunal avait relaxé sa présidente, Olivia Zémor, qui avait relayé une action du collectif Palestine 69 devant une pharmacie de la ville, dans le cadre de la campagne « Boycott, désinvestissement et sanctions » (BDS) en 2016.

D’après la Coordination, la société Teva avait porté plainte pour « diffamation » et « discrimination » et avait plaidé au mois de mars tout en en étant accompagnée « par les officines pro-israéliennes habituelles (BNVCA, Avocats Sans Frontières, France-Israël), qui s’étaient constituées parties civiles contre la Coordination ».

Ainsi, la militante pro-palestinienne explique que « sur la qualification de ‘diffamation’ prétendue par Teva, au motif que nous écrivons qu’elle ‘finance l’armée israélienne’, l’entreprise pharmaceutique a d’abord été déboutée. Le fait diffamatoire n’est pas établi, a jugé le tribunal, confirmant une évidence. »

« Oui, Teva, entreprise ayant son siège en Israël, finance bien le budget de cet Etat ».

https://twitter.com/CollectifPV/status/1394639343097196546?s=20

D’autre part, Zémor se réjouit aussi que « l’accusation de discrimination à raison de l’appartenance à une nation, invoquée à partir d’arguments particulièrement tortueux et fallacieux » soit rejetée.

Suite au verdict, les militants du BDS ont espéré développer « plus que jamais, la campagne BDS contre Israël ». En effet, ils mettent en cause « cet État (Israël) dont l’armée perpètre une tuerie massive à l’encontre du peuple palestinien ».

Volonté d’interdire le boycott d’Israël

De con côté, Israël met la pression sur la France pour qu’elle interdise le boycott de ses produits. Suite à l’intervention d’Israël, le France avait publié les circulaires Alliot-Marie du 12 février 2010 et Mercier du 15 mai 2012 interdisant « tout appel au boycott d’Israël » et le qualifiant « d’illégal ».

Néanmoins, dans son arrêt Baldassi du 11 juin 2020 condamnant la France, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a jugé que l’appel au boycott des produits israéliens « ne peut pas en soi constituer une infraction pénale, car il est couvert par la liberté d’expression ».

Selon le site d’information Actu Juridique, la France n’a pas fait appel de l’arrêt rendant ainsi la décision définitive depuis le 11 septembre 2020. Pour autant, le gouvernement français n’a toujours pas abrogé ces circulaires et essuie les critiques des organisations de défense des droits humains.