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Syrie: opération d’Afrin, les terroristes du YPG fuient

L’armée turque et l’Armée Libre Syrienne (ASL)ont lancé l’offensif dimanche contre les terroristes des Yekîneyên Parastina Gel, abrégé YPG (Unités de protection du peuple) soutenu par les États-Unis dans la province syrienne d’Afrin.

Au milieu des appels américains à la retenue, l’artillerie turque a pilonné les positions des YPG tandis que des roquettes tirées de l’intérieur de la Syrie sont tombés dans deux villes frontalières turques, blessant 46 personnes.

Samedi, la Turquie a commencé sa campagne pour chasser les combattants des YPG de l’enclave nord-ouest de la Syrie en lançant des frappes d’artillerie et aériennes contre leurs positions à Afrin dans l’opération nommée « Rameaux d’oliviers » pour créer une zone tampon.

Le mouvement oppose la Turquie à un groupe terroriste soutenu et armé par les États-Unis. Le YPG la branche syrienne du Partiya Karkerên Kurdistan, abrégé PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) considéré comme terroriste par une grande partie de la communauté internationale, dont la Turquie, l’Australie, le Canada, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, l’Union européenne et le Royaume-Uni. Le PKK est actif surtout en Turquie, en Syrie et en Iran et s’implante de plus en plus en Irak.

Alors même que Washington s’inquiétait pour leurs protégés, la Turquie a poursuivi sa route. Le président Tayyip Erdogan a déclaré.

« Nos avions ont décollé et ont commencé à bombarder, et maintenant que l’opération au sol est en cours, nous voyons maintenant comment les YPG d’Afrin fuient »

Erdogan a déclaré que la Turquie prévoit de terminer l’opération assez rapidement. Le projet est de créer une zone tampon s’étendant sur 30 km en Syrie.

La Turquie, qui soutient  l’ASL dans le nord de la Syrie, veut créer une « zone de sécurité » de 30 km dans la région, a déclaré le Premier ministre, Binali Yildirim.

Relations tendues entre la Turquie et les États-Unis

La porte-parole du département d’État américain Heather Nauert inquiète pour les terroristes a déclaré ;

« Nous demandons instamment à la Turquie de faire preuve de retenue et de veiller à ce que ses opérations militaires restent limitées dans leur portée et leur durée et qu’elles soient minutieuses, pour éviter les pertes civiles ».

Les attaques font suite à plusieurs semaines d’avertissement contre les YPG en Syrie de la part d’Erdogan et de ses ministres. Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré dans un entretien avec le journal Kommersant que la Turquie avait été exaspérée par des actions américaines « unilatérales » en Syrie, notamment la livraison de plus de 3500 poids lourds remplis d’armes aux terroristes des YPG.

La Turquie était particulièrement indignée par l’annonce des États-Unis qui prévoyaient de former 30 000 membres des YPG, pour les installer dans parties nord-est de la Syrie avec la frontière turque.

Réunion d’urgence du Conseil de sécurité

La Turquie a déclaré qu’elle invoquait la légitime défense en vertu du droit international, assurant à la Syrie que l’offensive visait uniquement les « terroristes » et que ses forces se retireraient après avoir atteint ses objectifs.

Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a appelé à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies.  Le ministre français des affaires étrangères turc, Mevlut Cavusoglu, à déclaré que si la France abordait l’Opération rameaux des oliviers et non la cause humanitaire la Turquie prendrait ce geste pour un soutien au terrorisme.

Environ 25 000 soldats de l’ASL participent à l’opération dans le but de reprendre leurs villes et leurs villages arabes saisis par les terroristes des YPG il y a près de deux ans, a déclaré un de leurs commandants.

Le commandant Yasser Abdul Rahim a déclaré que l’ASL ne cherchait pas à entrer dans la ville d’Afrin, principalement kurde, mais à l’encercler et à expulser les terroristes des YPG, qui la contrôlent.

Abdul Rahim a déclaré ;

 » L’objectif principal de l’opération militaire était de reprendre tel Rifaat, une ville au sud-est d’Afrin, et une série de villages arabes pris par les rebelles en février 2016, chassant des dizaines de milliers d’habitants « 

FTU