L’histoire est là pour nous montrer ou démontrer que dans les moments ; de crise, de doute, de peur ou d’incertitude il est aisé jeter sa haine en les personnifiant. Cette haine a pris plusieurs formes allant de l’exclusion de l’autre jusqu’à la mort de l’allégorie.
Dans l’antiquité cette mise à l’écart est représentée par la persécution de Néron. Les chrétiens en sont le souffre-douleur mais ne sont pas poursuivis de manière systématique et lorsqu’ils le sont, c’est généralement pour des crimes de droit commun comme le sacrifier à l’Empereur. Néron accusa les Chrétiens la cause du Grand incendie de Rome qui éclata dans la nuit du 18 juillet 64.
Dans l’histoire moderne nous pouvons citer la ségrégation raciale aux États-Unis (1875-1967), séparation physique des personnes de couleurs différentes dans les activités qu’elles exercent couramment que ce soit manger au restaurant, boire de l’eau à une fontaine, prendre les transports en commun, utiliser des toilettes, aller à l’école ou au cinéma, ou pour louer ou acheter une maison. Dans le même esprit l’Apartheid (1948-1991) en Afrique du Sud où régnait une politique dite de « développement séparé » affectant des populations selon des critères raciaux ou ethniques dans des zones géographiques déterminées. Le statut social dépendait du statut racial de l’individu.
L’antisémitisme, apparait au visa du monde en la personne d’Adolf Hitler dans les années trente du siècle dernier. L’Allemagne sort ruinée de la Première Guerre mondiale, avec une dévaluation du Mark et paiement des réparations imposé par le traité de Versailles. En 1923, l’Allemagne refuse de payer ce qui entraîne l’occupation de la Ruhr par les Français et donc l’effondrement de la monnaie allemande. Conséquence une crise entraîne la ruine des épargnants, des commerçants. C’est cette année-là qu’Adolf Hitler profite de la crise pour tenter putsch de Munich, qu’il rate. L’Allemagne remonte la pente grâce aux capitaux étranges mais 1929 survient le « crash de Wall Street » qui entraîne le retrait des capitaux U. S d’Allemagne et donc une nouvelle crise économique et sociale. En 1932, le point maximum de la crise est atteint. C’est ce traumatisme qu’exploite d’Adolf Hitler pour arriver au pouvoir de façon démocratique. Il utilisera le pouvoir Nazi en créant des lois antisémites et ira jusqu’au-boutisme avec l’Holocauste.
La Guerre de Yougoslavie (1991-2001) fut le théâtre de différents groupes ethniques ou nations de l’ex-Yougoslavie. Leurs causes sont religieuses, politiques, économiques, culturelles et ethniques. La Guerre de Bosnie-Herzégovine (1992-1995) pays à majorité musulmane est une conséquence de la dislocation de la République fédérative socialiste de Yougoslavie, elle-même liait à la chute des régimes communistes en Europe de l’Est en 1989.
Depuis l’attaque sur les tours jumelles du World Trade Center le 11 septembre 2001, attribué à Al-Qaida et la crise des subprimes en 2007 entraînant une crise mondiale la cause du traumatisme était le musulman. Les musulmans ne pouvaient répondre d’une seule voix car ne possédant pas d’autorité comme le Pape. Daesh qui se développa en Irak, en Syrie, en Libye (…) entraînât le déplacement de millions de réfugiés de guerre qui se déversa au Moyen-Orient et en Europe s’ajoutant aux migrants économiques d’Afrique. Il n’en fallait pas plus pour associer crise économique et réfugiés/migrante musulman. Pour les partis politiques ; nationaliste, populiste ou xénophobe c’était du pain béni. Les discours et paroles invectives sur les musulmans passent dans l’impunité la plus totale. Le musulman est devenu un citoyen de seconde zone, un paria dans son propre pays. Il est à déploré que l’homme répète sans cesse les mêmes erreurs alors qu’il suffirait d’ouvrir un livre d’histoire.
FTU