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Les policiers musulmans seront-ils tous exclus de la police ?

policière musulmane

Suite aux accusations du conseil disciplinaire à l’encontre d’une policière vis-à-vis de ses publications Facebook qui seraient défavorables envers l’Israël et à la politique française au Moyen-Orient, cette dernière pourrait être expulsée de sa fonction. Les policiers musulmans seront-ils tous exclus de la police dorénavant?

En effet, une policière de Raincy (Ile de France) accusée d’avoir tenus des propos anti-Israël va être certainement expulsée par la commission disciplinaire de la préfecture de police de Paris.

Cette femme de 44 ans au grade de brigadier fait partie des 106 policiers soupçonnés de radicalisation.
Les posts Facebook en question datent de mars à août 2014. La policière, exprime sa sympathie et son soutien envers la Palestine avec des messages loin d’être haineux.

Les messages suivants n’ont pas plus à certains policiers qui ont ressorti des vieux dossiers pourtant classés sans suite.

« La Palestine vivra, Palestine vaincra, inchallah ».

Les propos incriminés de la policière

Sous la pression, la policière s’excuse

D’après les médias, elle a reconnu sans ambiguïtés les faits. De quels faits on parle? A priori le délit d’opinion est de retour en France.

D’ailleurs, elle s’en est excusée sous la pression. D’après son avocat, elle n’a jamais fait de prosélytisme et n’a jamais fait l’apologie de Daesh ou d’Al-Qaïda.

Alors qu’elle été suspendu depuis novembre 2019, le conseil de discipline du 5 février l’a convoquée pour « atteinte portée au crédit de la police nationale sur les réseaux sociaux ». Il sera question lors des débats d’un manquement à l’obligation de réserve et de sa loyauté envers l’Etat français.

La chasse aux musulmans a commencé

« Pendant cinq ans on ne s’est pas posé cette question. Elle était toujours en poste et armée », s’émeut Me Achour au Parisien. Il s’étonne aussi de l’antériorité des faits : « C’est un dossier qui dormait depuis 2015 à la préfecture de police », estime-t-il.

Lors de cette audition à huis-clos « à aucun moment les inspecteurs ont prononcé le mot radicalisation ». Il faut dire qu’en France pour l’instant, il n’existe pas de délit de « radicalisation« .

Selon l’avocat, son sera fixée dans 4 à 6 mois et c’est directement le ministre de l’Intérieur qui tranchera.

Dans un article du 5 février dans le magazine Le point, Aziz Zemouri, mettait en évidence qu’un policier ne faisait l’objet d’aucune poursuite malgré son idéologie affichée sur les réseaux sociaux.

« Sa radicalité politique d’extrême droite ne fait pourtant aucun doute. Le 29 janvier 2020, il écrit sa profession de foi : «L’islam, c’est de la merde.» Plus tôt le même mois, il prêtait ce qu’il appelle le «serment du patriote». «Je suis français, de race blanche, je suis chrétien et fier de l’être.»

Le policier, serviteur de l’État, prône sur son profil Facebook.

«Insurrection, Rébellion, Soulèvement, Révolution, Désobéissance»

Propos du policer de l’extrême droite toujours en poste.

En novembre 2019, il diffusait une affiche amalgamant musulmans en prière et bénéficiaires des allocations familiales.

Ce fait démontre clairement « deux poids, deux mesures ». Les policiers musulmans sont-ils devenus les hommes à abattre?

Pourtant ailleurs, les policiers musulmans sont les bienvenus

Aslihan