Dans la ville de Lierre, en Belgique, 25 familles, dont des Turcs, qui ont des biens immobiliers à l’étranger, devront quitter leur logement social (HLM) avant fin septembre.
Les Pays-Bas avaient pris une décision similaire dans le passé. La Belgique a donc décidé de suivre les ses voisins.
La municipalité de Lierre, exige désormais que des ressortissant Turcs, Marocains, Géorgiens et Polonais quittent leur logement HLM au mois de septembre. Par ailleurs, la ville a demandé à ces familles de payer l’intégralité des loyers sans pouvoir bénéficier d’une aide financière et de rembourser l’intégralité des aides reçues dans le passé.
Avoir un bien immobilier ne permet d’avoir un logement social
Selon le droit belge, seules les familles à faible revenu peuvent louer un logement social à bas prix, mais celles qui ont des biens, même à l’étranger, ne peuvent pas bénéficier de ce droit.
En effet, en août, la municipalité de Lier a adressé une lettre à 1 135 locataires de logements sociaux leur rappelant que la propriété d’un bien à l’étranger est interdite et qu’une enquête sera menée. Cependant, n’ayant eu aucune réponse, la mairie a décidé de mener des investigations à l’aide de détectifs privés.
Lors de l’enquête, les responsables de la société du logement ont découvert que 25 familles étaient déjà propriétaires d’un appartement, d’une maison ou d’un terrain à bâtir à l’étranger.
Certaines familles qui ont dû quitter leur logement social ont également été invitées à restituer les prestations qu’elles avaient reçues durant les années habitées. D’ailleurs, la mairie explique que certaines familles devront rembourser jusqu’à 35 000 euros.
La ville défend sa décision
Défendant leur décision, Marc Van den Eynde, directeur de l’Association du logement social de Lierre (LMH), a déclaré: «Ces locataires sociaux enfreignent les règles. Ceux qui louent un logement social ne sont pas autorisés à posséder un bien immobilier Ni dans notre pays ni à l’étranger. Ceci est clairement indiqué dans la législation flamande. » fait l’explication.
La municipalité de Lier a déclaré qu’elle avait dû faire une telle enquête en raison de la forte demande de logements sociaux.
Le ministre flamand du Logement Matthias Diependaele (N-VA) a finalisé un cadre incitant les sociétés de logement de service public à engager des détectives privés pour repérer les locataires sociaux qui disposent d’une propriété à l’étranger. D’autres villes vont donc commencé à engager des détectifs privés pour mener des enquêtes.
Les biens à l’étranger ne permet pas de vivre
Pourtant, ces 25 familles viennent des pays où le bien qu’elles possèdent ne représentent pas une grande somme. En effet, certaines d’entre-elles peuvent avoir hérité une maison de son père dans le village natal. D’ailleurs, la monnaie turque étant dévaluée, ni la valeur du bien, ni des revenus de loyers peuvent suffire à vivre en Belgique.
Plus qu’une fraude, c’est avant tout un manque de choix pour ces personnes qui ont réellement des faibles revenus. Mais les pays européens, en pleine tourmente de la crise économique, aggravée le Coronavirus, ont décidé de chasser des citoyens modestes plutôt que les fraudes fiscales des milliardaires.