MEDYATURK | Publié le . Mis à jour le

Décès de 2 jeunes à Paris et sa banlieue suite à des rixes entre adolescents

Depuis quelques années, il y a une recrudescence de la violence chez les adolescents de 13/16 ans. La classe politique a du mal à enrayer ces violences dont elle ne cerne pas l’origine.

Morts violentes suite à des bagarres de rue

Dans la nuit du mardi 23 octobre, un jeune de 16 ans à Paris et un autre de 17 ans dans le Val d’Oise, ont été retrouvés mort suite à des bagarres d’adolescents.

Dans le 19eme arrondissement, les policiers ont découvert  le corps ensanglanté d’un jeune homme qui avait reçu des coups de couteau à l’abdomen et aux jambes. Ce dernier succombera à ses blessures à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Une autopsie sera pratiquée aujourd’hui pour préciser les circonstances de sa mort.

Dans la même soirée, un autre jeune de 17 ans a été tué en pleine rue à Sarcelles. La police retrouvera un manche à balai et des morceaux de bois ensanglantés à proximité du jeune qui gisait dans une marre de sang avec de multiples plaies ouvertes à  la tête, d’après les informations données par le procureur de Pontoise au journal Le Monde.

3 jeunes de 18 à 20 ans ont été interpellés, et les enquêteurs privilégient la piste de bagarres liées à une rivalité entre bandes de différents quartiers.

Recrudescence de la violence entre adolescents

Ces deux décès ne sont pas isolés dans leur cas, le 14 octobre un collégien de 13 ans décédera après avoir été frappé à mort en Seine-Saint-Denis. D’après les sources d’Agence France Presse, ce décès survient suite à une rixe entre deux groupes d’adolescents venant de deux communes limitrophes qui s’étaient donnés rendez-vous via Snapchat « pour en découdre ».

Un mois plus tôt était survenu le décès d’un jeune de 16, criblé de balle dans une cité de Saint-Denis.

Causes de cette violence

  1.  La socialisation: cette violence est généralement imputée aux jeunes de quartiers défavorisés où les problèmes d’argent, d’alcool, de drogue entraînent les jeunes vers la marginalisation. Ils reproduisent ce qu’ils voient dans leur entourage.
  2. Société de violences : les médias diffusant quotidiennement des faits divers violents, les Mangas, les jeux vidéos de plus en plus proche de la violence réelle. Les enfants sont baignés dans une société où  la violence est quotidienne.
  3. Le rôle des  réseaux sociaux : notamment dans la préparation et l’organisation des rassemblements.

 

Anne Hidalgo, maire de Paris ainsi que le préfet de police et le recteur de l’académie de Paris ont lancé le 3 octobre « les états généraux sur le phénomène de violence ». La démarche vise à associer à la lutte contre ces bagarres de rue, les familles, les associations, les éducateurs de rue et les services sociaux.

Il est prévu que , désormais tout affrontement sera signalé aux services sociaux qui tenteront d’aider les parents qui souvent ont du mal à restaurer leur autorité.