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Belgique : contre le black-out, négociation avec le groupe turc Karadeniz pour ne pas plonger les belges dans l’obscurité

 

Le leader du marché turc Karadeniz peut faire glisser une plate-forme flottante de la Méditerranée vers la Belgique en vingt jours et a besoin de quarante jours pour relier l’Extrême-Orient à l’Europe.

La Belgique extrait la majorité de son électricité de l’énergie nucléaire, mais à partir de novembre, plusieurs réacteurs nucléaires vont être mis à l’arrêt, pouvant créer une pénurie d’électricité sur l’ensemble du pays. Pour remédier à cette difficulté, elle se rapproche du groupe turc « Karadeniz ».

D’après les renseignements obtenus par Anadolu Agence auprès du leader turc, la Belgique est en pourparlers pour l’achat d’une centrale électrique flottante commercialisée par le groupe « Karadeniz ».

L’atout principal du groupe turc est la rapidité à laquelle la centrale flottante pourrait être déployée en Belgique (20 jours environs), de plus s’il y a nécessité Karadeniz pourra y adjoindre un navire supplémentaire dans un délai de 40 jours portant la production d’électricité Belge à 900 mégawatts, mettant  le groupe Karadeniz en pôle position.

 

 Solution alternative

Ces centrales électriques flottantes sont principalement utilisées comme solution d’urgence pour la production d’électricité dans les pays en développement. Si un tel générateur flottant du groupe Karadeniz devenait opérationnel en Belgique, ce serait une première pour la Turquie qui fournirait de l’électricité en  Europe.

Ce  groupe électrogène serait amarré dans le port d’Anvers, d’Ostende ou de Zeebrugge, permettant de fournir l’électricité nécessaire pendant l’entretien des réacteurs nucléaires. Cette alternative évitera l’inconfort des pénuries d’électricité en hiver.

Sept réacteurs nucléaires en maintenance 

La Belgique compte au total sept réacteurs nucléaires, dont quatre dans la centrale nucléaire de Doel, près de la frontière néerlandaise, et trois dans la centrale nucléaire de Tihange, à proximité des frontières allemandes et luxembourgeoises. Ensemble, ils fournissent environ la moitié de l’électricité dont la Belgique a besoin. En raison de problèmes techniques et de la maintenance des réacteurs, un seul réacteur restera probablement actif en novembre. Elektrabel, la société qui gère les centrales nucléaires belges, a annoncé que le réacteur Tihange 1 sera à nouveau opérationnel à la mi-novembre. Doel 1, 2 et 4 sont en préparation d’ici décembre; Tihange 3 d’ici mars prochain et Tihange 2 d’ici fin mai.

Comment éviter la pénurie

Au cours de cette période, la Belgique procédera à la conversion de son gaz naturel à pleine capacité, mais ne pourra pas satisfaire pleinement ses besoins en énergie. C’est pourquoi la Belgique envisage d’acheter de l’électricité auprès de ses pays voisins et de faire en sorte que l’industrie consomme moins. L’achat auprès des pays voisins reste insuffisant, il reste un manque à gagner de 1 000 mégawatts qui pourrait être comblé par la solution du groupe Karadeniz des plateformes électriques offshore .

(Source: Sabah)

Ramazan Calli