MEDYATURK | Publié le . Mis à jour le

Ankara soutient Doha

Le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, s’est aligné derrière le Qatar dans la querelle avec l’Arabie saoudite et les alliés régionaux, offrant une solution à la résolution d’une crise à l’une des régions les plus importantes au monde.

La classification du Qatar en tant qu’état terroriste ne contribuera pas à atténuer les problèmes auxquels fait face la région qui a besoin d’unité, a déclaré Erdogan à un groupe de diplomates turcs mardi soir, en évitant soigneusement toute froisser les adversaires de l’émirat riche en gaz.

« Je voudrais dire que nous ne nous retrouvons pas derrière les sanctions contre Qatar », a déclaré M. Erdogan lors du rassemblement dans la capitale turque, Ankara. « La manière la plus appropriée pour que les pays du Conseil de coopération du Golfe résolvent leurs problèmes internes soit par le dialogue. À cet égard, nous admirons l’approche constructive du Qatar ».

Un groupe de pays, dont l’Arabie saoudite, les Émirats Arabes Unis et Bahreïn, ont rompu les relations diplomatiques et commerciales avec Qatar au début de la semaine, accusant l’émirat du Golfe de soutenir des groupes terroristes chiites iraniennes et sunnites de l’État islamique.

« Nous continuerons à développer notre relation avec le Qatar et tous les autres amis qui nous ont apporté leur soutien lors de la tentative de coup d’État militaire échouée de l’année dernière », a déclaré Erdogan. « Nous sommes prêts à tout faire pour résoudre les problèmes entre Qatar et ses voisins ».

Le Qatar est un pays de 2,7 millions d’habitants avec une superficie semblable à celui du département Français de la Gironde. Il est un investisseur majeur dans l’économie turque avec un montant de 857 millions de dollars avec investissements dans les médias, les entreprises financières et de la défense. L’armée turque construit une base dans l’émirat qui à termes pourra accueillir 10 000 soldats dans le cadre d’un pacte dans lequel la Turquie a accepté de défendre le Qatar militairement à l’avenir. Ce qui met un terme à l’engagement militaire des États-Unis auprès de leurs alliés du Conseil de coopération du Golfe, qui compte l’Arabie saoudite, Bahreïn, les émirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar. Alliance Qatar- États-Unis qui ne pouvait durer étant donné qu’ils n’avaient pas les mêmes points de vue sur l’Iran et la milice chiite libanaise du Hezbollah.

 

FTU