Le groupe pétrolier français a signé deux accords avec le gouvernement du Sénégal pour l’exploration et l’exploitation de puits de pétrole en offshore profond. Accord qui ont fait beaucoup de bruit car le premier est un partage de production d’hydrocarbures d’une superficie de 10 357 km2, dont Total sera opérateur (90%), aux côtés de la Société nationale des pétroles du Sénégal (Petrosen) qui lui en aurait les miettes, c’est-à-dire les 10% qui restent. Le second accord moins important est une coopération entre Total et Petrosen étude pour déterminer le potentiel qu’il est possible d’extraire de la zone.
Autre frasque, le limogeage de Thierno Alassane Sall, ministre de l’Énergie et du développement des énergies renouvelables. Le ministre était en désaccord avec le Président de la République Macky Sal sur l’octroi de licences avec la société Total. Thierno Alassane Sall avait une préférence pour Kosmos Energy le pétrolier de Dallas. L’intransigeance du ministre Thierno Alassanne Sal lui a valu son évincement. La gestion ministère a été confiée à Mouhamed Boun Abdalah Dione, chef du gouvernement.
Thierno Alassane Sall avait aussi refusé de parapher l’accord entre l’État du Sénégal et le géant Français, Total car un autre contrat était déjà en cour avec Africain Petroleum (AP). L’homme d’affaires Frank Timis, propriétaire d’AP a rejeté le contrat signé entre l’État du Sénégal et le groupe Français, Total, pour l’exploration du bloc pétrolier de Rufisque. Frank Timis note qu’il y a déjà un contrat entre l’état et Africain Petroleum. Le contrat reste donc toujours “actif” jusqu’à ce qu’il soit mis fin par une procédure de résiliation. À ce jour, le Sénégal n’a pas adopté telle procédure de résiliation, et en conséquence, la société réserve ses droits en vertu du contrat de recherche et de partage de production d’hydrocarbures.
La question essentielle n’est pas de savoir qui va extraire le pétrole du Sénégal, mais de savoir pourquoi ces pays se laissent exploiter. La corruption a encore de beau jour devant elle.