Ouvert à tout public depuis 2015, le gouvernement français a donné consigne de fermer les archives de 39-45. De ce fait, certains historiens n’ont plus accès aux archives d’avant 1940.
Certains historiens s’inquiètent de la fermeture des archives de 39-45 et leurs travaux sont menacés. En effet, l’arrêté de 2015 qui ouvrait les archives de la Seconde Guerre mondiale connaît des blocages.
Dans un entretien accordé à Sud-Ouest, Jean-Marc Berlière, professeur d’histoire contemporaine et spécialiste de la police française, s’inquiète également de la fermeture des archives de la défense. D’après lui, les historiens ne peuvent accéder aux fonds concernant la Seconde Guerre mondiale.
Dans quelle mesure chaque citoyen peut-il accéder aux archives de la Seconde Guerre ?
Selon l’historien, le président François Hollande avait permis la libre consultation de ces archives. En effet, en 2015, l’ouverture au grand public a permis à n’importe quel citoyen y compris ceux qui ne sont pas historiens d’accéder aux archives de 39-45. Selon le professeur cette ouverture a permis de multiplier les études locales.
Or, « depuis le début de l’année, on note de grosses difficultés pour obtenir les documents aux archives, notamment au Service historique de la Défense, à Vincennes », explique-t-il dans cet entretien. Mais, le centre a été fermer provisoirement concernant la période avant 1940. Cela a pour conséquence qu’un universitaire qui, fait des recherches sur le contre-espionnage de 1934 à 1944, n’a plus aucune source.
Cette fermeture a reçu de nombreuses critiques sur les réseaux. Certains estiment que le gouvernement français tente de cacher le rôle de la police française pendant cette période.
D’autres estiment que tous les documents historiques doivent être publics.
Le professeur Jean-Marc Berlière donnera une conférence le 5 février à 18h30 à la préfecture des Haut-de-Seine.