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Une mosquée turque taguée par des partisans du PKK

La mosquée turque de Tresne près de Bordeaux (sud-ouest de France) a été taguée dans la nuit de dimanche à lundi, a appris Anadolu de source digne de foi. Cette agression contre le lieu de culte a été attribuée aux partisans de l’organisation terroriste PKK par Recai Usta, ancien président de la mosquée, gérée par la Communauté Islamique de Milli Gorus (CIMG).

« Les tags sont signés par le PKK », a-t-il affirmé à Anadolu.

« Quand nous sommes arrivés le matin à la mosquée, nous avons remarqué que les murs, les boîtes aux lettres ainsi que le sol des bâtiments annexes où se trouvent des locataires, étaient vandalisés par des partisans du PKK », explique Recai Usta, ancien président de la mosquée.

Les partisans de l’organisation terroriste qui ont écrit des slogans hostiles à la communauté turque ont également « promis de revenir », raconte encore l’ancien président. Selon ces dires, les auteurs auraient fait référence à l’opération « Rameau d’olivier » que la Turquie avait lancé le 20 janvier, afin de protéger ses frontières des attaques terroristes.

Or depuis un certain temps, la communauté turque de France est très inquiète des attaques incessantes, des partisans du PKK « qui essaient d’importer le conflit en France », s’insurge l’ancien président.

Il explique, par ailleurs, avoir écrit des dizaines de lettres à la préfecture pour demander « de prendre les mesures nécessaires, non seulement pour les protéger contre ces attaques des terroristes, mais aussi pour interdire ces manifestations illégales ».

En effet, depuis cette opération, les partisans du PKK, manifestent dans les grandes villes de France et plusieurs incidents ont éclaté quand les manifestants s’en sont pris à des citoyens turcs.

D’ailleurs, la police avait dû faire face à des violences. Comme l’avait révélé Anadolu, mercredi dernier, 7 personnes avaient été condamnés à des peines de prison ferme dont une pour avoir foncé avec un camion sur un policier.

« Ils utilisent des associations légales comme pare-avant pour mener des activités illégales » insiste, Recai Usta. Il rappelle que ces associations manifestent devant le consulat turc malgré les interdictions des préfectures.

Contacté par Anadolu, la préfecture de la Gironde, n’a pas souhaité réagir « à chaud » et a demandé d’envoyer un mail. Agathe Nougué, du cabinet du préfet a déclaré que « La Gendarmerie a constaté les faits. La procédure d’investigation va être menée ».

Samedi, environ 200 citoyens Turcs avaient protégé le consulat de Turquie à Lyon contre d’éventuelle attaques de la part des partisans du PKK.

Fatih KARAKAYA
Source AA