Nous connaissions l’islamophobie « classique » consistant à vandaliser des lieux de culte musulman et des cimetières. C’est ce qui se produit régulièrement en France, dans l’indifférence générale.
Nous connaissions aussi l’islamophobie d’État, consistant, à proférer des affirmations gratuites, à suspecter ou à accuser des musulmans, de ne pas respecter les « valeurs de la République » ou à leur imputer des opinions qui ne seraient pas conformes aux « valeurs républicaines » (?). L’État a franchi un pas de plus avec la loi de convenance, dite « anti séparatiste », permettant d’accuser des musulmans de tout et de n’importe quoi, et de « justifier » expulsions, fermetures de mosquées en punition collective, fondées sur des accusations malveillantes. Tout étant bon pour jeter l’opprobre sur musulmans et en faire des citoyens à part interdit d’exprimer la moindre opinion.
Maintenant, le procédé consiste à dire qu’un imam ou des fidèles auraient proféré des propos « antisémites », entendez par là, d’avoir, peut-être critiqué la politique israélienne ou l’idéologie sioniste.
Dans le cas présent servant à « justifier » la fermeture de la mosquée de Cannes. Il est reproché aussi des soutiens au CCIF, une association luttant contre l’islamophobie et à BarakaCity, une association humanitaire.
« Nous fermons l’une des mosquées de Cannes car nous lui reprochons des propos antisémites, des soutiens au CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) et BarakaCity », dissous fin 2020, a indiqué le ministre de l’Intérieur sur la chaine de télévision Cnews
Une mosquée de Cannes visée par une fermeture pour antisémitisme et incitation à la haine, « injustifié » pour le recteur.
Daniel Milan
L’auteur se définit comme végétarien, musulman (soufi), égalitariste, anti-supremaciste. Passionné de la nature, il défend aussi de solutions alternatives anti-système, pour une société fondée sur l’égalité, la solidarité et le partage, la défense de la vie et des droits humains. Originaire de Nice et Daniel a 72 ans. Ayant un passé riche en expérience, il cherche un éditeur pour publier ses écrits témoins de l’histoire.
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