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Davutoglu: « Une partie de nos soldats à Baachiqa a été redéployée »

thumbs_b_c_c1ad9150791f2c9327740dbd7a2fe4db\r\n\r\n«Une partie des soldats présents dans le camp de Baachiqa, en Irak, a été déplacée pour des raisons de restructuratıon», a déclaré le Premier ministre turc.\r\n

«Une partie des soldats basés dans le camp de Baachiqa en Irak a été déplacée pour des raisons de restructuratıon», a déclaré le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu.

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Le Premier ministre a commenté, lundi, l’actualité dans une interview sur une chaîne privée turque « A Haber ».

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«Nous avons toujours agit en réponse aux besoins militaires, nous avons renforcé nos troupes près de Mossoul en raison d’une menace plus grande, aujourd’hui une partie de nos soldats a été transférée dans le nord de l’Irak parce que la menace est moindre, a-t-il expliqué. Mais dans tous les cas, notre activité à Baachiqa va se poursuivre.»

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Davutoglu a rappelé que les camps de Baachiqa et Diyana où les soldats turcs fournissent une formation militaire aux volontaires qui combattent Daech, sont connus de tous, que ce n’est pas quelque chose de nouveau, et qu’en aucun cas la Turquie n’acceptera que cette présence soit «discutée».

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«La lutte contre Daech nécessite une coopération globale, nos services de renseignement nous ont informé d’une menace terroriste imminente envers le camp de Baachiqa, dans ce sens nous avons pris les mesures nécessaires», a-t-il dit.

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Pour le premier ministre, le gouvernement irakien, même s’il est légitime, n’est plus assez fort pour protéger la frontière du pays avec la Turquie.

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Le chef du gouvernement est aussi revenu sur les mesures de sécurité en faveur de la protection des frontières avec la Syrie.

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«Contrairement à l’Irak, le régime syrien qui a perdu toute sa légitimité n’est plus en mesure d’assurer le contrôle de nos frontières communes, c’est pourquoi nous avons été obligés de prendre des mesures unilatérales», a-t-il encore dit.

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Par ailleurs, Davutoglu a estimé que les relations entre la Turquie et la Russie ne devraient pas se détériorer à cause d’un pays tiers.

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«Nous sommes chargé de protéger nos frontières et notre territoire face aux violations de pays tiers, cependant nous sommes ouverts à toute discussion pour la suite des évènements», a-t-il dit.

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Davutoglu a voulu rappeler qu’il n’est pas question que la Turquie présente des excuses ou indemnise la Russie (au sujet de l’avion abattu).

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«Il s’agit d’une violation de notre espace aérien et nous avons agit conformément à notre droit, il n’est donc pas question d’accepter ces conditions», a-t-il déclaré.

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«Nous avons entrepris les démarches diplomatiques pour reprendre le dialogue et nos portes restent ouvertes aux Russes», a-t-il ajouté.

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Le Premier ministre a également précisé que les importations de gaz naturel depuis la Russie se poursuivent et que le projet de centrale nucléaire à Akkuyu n’est pas abandonné.

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Davutoglu a expliqué qu’au moment de l’incident de l’avion russe, personne ne s’attendait à ce que l’affaire prenne cette ampleur, «c’était un cas isolé à nos yeux, mais Moscou a préféré y voir une crise de plus longue durée», a-t-il dit.

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Concernant le tirage au sort de l’UEFA Europe League et le couplage de Fenerbahce avec le club russe du Locomotive de Moscou, le chef du gouvernement a estimé qu’il n’y avait pas d’inquiétudes à avoir, que les matchs se dérouleront dans un climat de fair-play et que peut-être, ces affrontements auront des répercussions positives entre la Turquie et la Russie.

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Concernant la lutte contre le terrorisme et le PKK, Davutoglu a indiqué que les opérations actuelles sont les plus efficaces depuis 30 ans, même si elles arrivent à un moment «critique».

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«Moi même je ne suis pas très heureux de mettre en place des couvre-feu, mais la situation nous y oblige, sans ça nous mettrions la vie des civils en danger», a-t-il expliqué.

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Pour conclure, Ahmet Davutoglu a une nouvelle fois appelé les partis de l’opposition à trouver un consensus pour la préparation d’une nouvelle constitution.

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«Je souhaite que cette question sur le consensus soit réglée au sein du parlement, sans qu’il y ait besoin d’aller à un référendum», a-t-il dit.

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«Si nous ne trouvons pas d’accord avec les autres partis, nous irons devant le peuple, au final c’est lui qui statuera», a-t-il conclu.