Le rappeur français Médine annonce avoir déposé, mardi 23 février, une plainte pour diffamation au tribunal judiciaire de Paris contre la députée LREM Aurore Bergé.
En effet, dans une interview à LCI, la députée LREM avait qualifié, le 18 février dernier, l’artiste de « rappeur islamiste » qui « disait qu’il fallait tuer des laïcards ». Elle l’a également accusé d’avoir lancé un « appel au meurtre ».
Dans le morceau Voltaire, issu de son album Grand Médine, sorti en novembre 2020, le rappeur évoque une « liberté d’expression à géométrie variable ». Il dénonce aussi « la chasse aux sorcières exercée sur les artistes de culture musulmane ».
Dans un entretien accordé à Mediapart, Médine explique que « malgré plusieurs attaques des politiques dans le passé, celle d’Aurore Bergé est de trop ».
Observant qu’une frange du gouvernement se radicalise en adoptant un discours plus à droite, voire à l’extrême droite, il explique « qu’il a l’impression que le temps du dialogue est ainsi révolu ».
Il explique, par ailleurs, son cheminement par une volonté « de montrer à celles et ceux qui subissent des brimades ou des fausses accusations, comme celles portées à mon encontre, que l’on peut agir et dire Stop c’est terminé ».
« Il faut aller sur un autre terrain que le dialogue : celui du juridique ».
MEDINE
Médine veut des excuses
Confiant pour l’issue de procès, Médine affirme qu’il souhaite « une condamnation et aussi des excuses publiques avec des dommages et intérêts ». Considérant que son honneur est jeu, il exhorte Aurore Bergé « à répondre et à trouver les arguments »
Toujours selon l’entretien accordé à Médiapart, Médine regrette avoir laissé passer les attaques à son encontre et prévient d’emblée : « À partir de maintenant, nous irons systématiquement sur le terrain juridique ».
Très remonté contre la député, Médine a demandé à Aurore Bergé de poursuivre d’abord le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, accusé de viol.