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L’armée turque n’a pas besoin d’armes chimiques

soldats turcs

Connue pour sa proximité avec les milieux du Pkk, la présidente des Associations des Médecins Turcs (TTB), Sebnem Korur Financi, sur simple visionnage de vidéos de propagande du Pkk, s’est laissé aller à accuser l’armée turque d’utiliser des armes chimiques pour déloger des grottes les terroristes du Pkk.

De surcroît, ces accusations hasardeuses ont été proférées sur une chaîne de propagande pro Pkk. Comment est-il possible que dans Türkiye d’Erdogan, la représentante d’une telle association peut s’exprimer aussi librement, allant jusqu’à lancer des accusations aussi graves touchant la sûreté nationale ?

Ces accusations sans fondements interviennent alors que l’armée turque dispose d’un arsenal de guerre conventionnel ayant fait ses preuves et permis de nettoyer en très grande partie Türkiye des éléments terroristes, notamment avec ses drones permettant des frappes ciblées.  

À noter que Sebnem Korur Financi s’est défendue en affirmant qu’elle a été mal comprise, ce rétropédalage intervient après l’appel à sa démission venant de 26 syndicats représentatifs de la médecine.

Dans les différents communiqués, les signataires ont déclaré  : « [Sebnem Korur Financi est passé outre ses fonctions]…[nous sommes face à une représentante d’une chambre des médecins qui prend des instructions venues d’ailleurs, elle doit démissionner immédiatement]…[les propos de Sebnem Korur Financi sortent du cadre du TTB (Associations des Médecins Turcs), ces propos portent atteinte à notre profession et appelons les procureurs et les instances étatiques concernés à faire le nécessaire] ».

L’opposition dans l’embarras

Le député de l’opposition républicaine (CHP), Sezgin Tabnrikulu, a repris les accusations de Financi et a annoncé qu’il demandera « des comptes » à l’Assemblée Nationale.

Aussitôt, le porte parole du parti, Fazik Oztrak a annoncé que « le casier judiciaire de l’armée truque était propre » sans aller plus loin.

Mais après ces déclarations, la présidente de la branche istanbuliote du CHP, Canan Kaftancioglu, a également apporté son soutien à Financi en déclarant : « qu’elle est une scientifique. A ce titre, elle a le droit de poser des questions ».

Sauf qu’elle ne posait aucune question, elle accusait directement l’armée. De même, Financi n’a jamais fait de déclarations quand le PKK a massacré des médecins Turcs.

Aujourd’hui, l’opposition se trouve coincer entre sa base électorale kémaliste et nationaliste et les électeurs du HDP. En effet, Kemal Kilicdaroglu, pressenti pour représenter l’opposition pour la bataille présidentielle de 2023 pense que les élections ne peuvent se gagner sans le vote de ce parti. Seul problème, ce parti prône une scission de la Turquie ce qui est totalement contraire à la doctrine kémaliste.

Imaginez seulement à l’Assemblée Nationale Française, un député de la gauche qui demande « pourquoi l’armée française tue des terroristes de Daech? »

MBT