En grève de la faim depuis 238 jours, l’avocate Ebru Timtik est décédée jeudi 27 août dans un hôpital d’Istanbul. L’avocate de 42 ans avait été condamnée à 13 ans de prison en 2019 pour appartenance à une organisation terroriste.
Timtik défendait essentiellement des membres de l’organisation terroriste «Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple» (DHKP-C), une organisation d’extrême gauche turque d’idéologie marxiste-léniniste, ayant commis de nombreux attentats meurtriers en Turquie.
Contrairement aux allégations relayées par des médias d’Europe et d’Amérique, l’avocate n’a jamais été accusée de défendre des terroristes, mais d’être elle-même directement impliquée dans cette organisation terroriste.
Ainsi, Ebru Timtik a été capturée en mars 2019 en compagnie de plusieurs membres du DHKP-C, dans une maison appartenant à l’organisation terroriste. L’avocate s’était cachée dans une partie secrète de la maison.
Les enquêteurs avaient notamment découvert des documents prouvant l’implication de l’avocate dans le meurtre du procureur Selim Kiraz au Palais de Justice d’Istanbul, le 31 mars 2015.
Evénement lié au mouvement Gezi
Ebru Timtik était l’avocate de la famille de Berkin Elvan, décédé en 2014 suite à des affrontements avec la police. L’organisation DHKP-C avait promis de venger sa mort.
Or, les membres de l’organisation terroriste accusaient Selim Kiraz, Procureur de la République, de ne pas enquêter correctement.
Ainsi, le 31 mars 2015, deux membres du DHKP-C réussissent à s’introduire avec une arme, au Palais de Justice d’Istanbul.
Après avoir pris en otage le procureur et filmé leurs revendications, ils ont tué le père de deux enfants avant d’être abattus par la police. Les terroristes avaient tiré trois fois sur la tête de la victime et deux fois sur son corps.
Une enquête policière a plus tard établi que les assaillants avaient bénéficié de l’aide d’avocats pour entrer dans le bâtiment protégé.
En effet, malgré de nombreux attentats ayant pris place en Turquie, les avocats ont systématiquement refusé de passer par la porte de sécurité permettant la détection d’armes qui seraient introduites dans les Palais de Justice. De ce fait, les avocats avaient droit à un passage sans contrôle.
Les enquêteurs ont donc cherché à savoir qui, à l’intérieur du bâtiment, avait fourni l’arme aux terroristes.
Plusieurs membres du DHPK-C ont été arrêtés suite à l’enquête. Ebru Timtik avait, de nouveau, pris la défense des terroristes. Par la suite, la police a arrêtée Timtik en compagnie des terroristes recherchés. En réalité, les enquêteurs ont découvert le lien qu’engrenait l’avocate avec la cellule terroriste.
En effet, le procureur a mis en évidence qu’en plus de son rôle d’avocate, Ebru Timtik transférait les instructions cryptées du Comité central de l’étranger du DHKP-C aux membres se trouvant en Turquie.
Le DHKP-C a ordonné la grève de la faim
Suite à son arrestation, Ebru Timtik a contesté son implication dans le meurtre du procureur Selim Kiraz malgré des dizaines de documents démontrant ses activités au sein de l’organisation terroriste, DHKP-C.
Aujourd’hui, les médias occidentaux traitant le sujet, relatent les faits de façon unilatérale, estimant qu’Ebru Timtik n’était qu’une avocate, malgré son implication prouvée, au sein de l’organisation terroriste.
Pour se faire entendre, Timtik a choisi la grève de la faim, malgré les appels répétés du pouvoir public à y mettre fin.
Le statut d’avocate ne doit pas, et ne peut pas, permettre de cautionner, de soutenir, les assassinats, les meurtres, les viols et la torture d’innocents, perpétrés par l’organisation terroriste du DHKP-C.
Pourtant, en Turquie, une partie de la presse, a pu faire l’éloge des assassins du jeune procureur. Cette attitude est inimaginable en France. Aucun journaliste ni avocat ne se permettreont de prendre la défense des terroristes, et de justifier leurs actes.
Certes, chaque terroriste a droit à un procès équitable mais de là qu’un avocat face l’apologie du terrorisme aucun pays démocratique ne l’acceptera.
A en croire certains médias, les terrorisme n’existe qu’en France et les autres passent pour des « combattants de la liberté ».