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La Turquie a arrêté quatre espions français

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Quatre espions d’origines turques qui servaient la France se sont dénoncés aux autorités en Turquie après un désaccord entre les renseignements français et l’agent principal qui travaillait au consulat français.

Ainsi, ces quatre suspects collectaient des informations sur le fonctionnement interne des fondations conservatrices, des groupes religieux et de la Direction des affaires religieuses de Turquie ainsi que sur ses employés.

Selon l’enquête le principale suspect Metin Özdemir utilisait une fausse carte d’identité appartenant à un agent des services du renseignement turque, Milli İstihbarat Teşkilatı (MİT) et collectait des informations concernant Daesh et d’autres groupes terroristes.

Les cibles étaient la Fondation pour les femmes et la démocratie (KADEM), l’agence de secours humanitaire Sadaka Taşı et la Fondation pour la jeunesse pionnière, qui ont par le passé fait l’objet d’une attaque à la bombe par le groupe terroriste du Parti communiste marxiste-léniniste (MLKP).

Recrutement de Metin Özdemir

Metin Özdemir a déclaré avoir contacté l’armée française lors d’une mission en tant que soldat turc en Afghanistan afin de devenir léginaire pour la France. Après la fin de son service militaire, Özdemir est retourné en Turquie et a commencé à travailler au Consulat général de France à Istanbul en tant qu’agent de sécurité.

En 2013, Özdemir a rencontré une personne du nom de code « Bruno », qui avait des liens étroits avec la Direction Générale de la Sécurité Extérieure française (DGSE). Bruno lui a alors proposé son aide sur son projet de devenir légionnaire en échange de collectes d’informations

Selon les aveux d’Özdemir, celui-ci a recueilli des informations plus de 120 personnes dont des imams et les a transmises aux autorités françaises. Très satisfait de son travail, deux autres agents de la DGSE ont pris contact avec lui afin qu’il continu son travail de collecte d’information.

Les deux derniers agents s’identifiait comme étant les officiers «Virginia» et «Sebastian», ils refusaient de donner leur nom de famille. Özdemir communiquait avec ses employés uniquement via une cabine téléphonique, il avait alors compris qu’il menait des missions d’espionnage. Payé 300 euros son salaire a très vite été porté à 600 euros. Quel employeur double un salaire en quelque mois ?

Les espions français surveiller les associations religieuses en Turquie

Özdemir a reçu par la suite l’ordre d’espionner les fondations conservatrices des quartiers de Fatih Bayrampaşa, Esenyurt, Zeytinburnu, Üsküdar, Ümraniye et Başakşehir à Istanbul.

Plus tard, Özdemir a inclus trois personnes différentes dans ses activités d’espionnage. Ainsi, un employé municipal Lütfü Yılmaz, le propriétaire de l’hôtel Salih Cemal Yiğit et un commerçant du nom de Faysal Tambahçeci ont commencé à lui fournir des informations pensant qu’ils travaillaient au nom du MİT. Pour mieux convaincre les recrus, Özdemir a fait croire que les cibles étaient des organisations terroristes tels que Daesh. Pour cela, il a même fabriqué une fausse carte du MIT. En réalité, les espions agissaient au profit de la France.

Par la suite, Özdemir a eu un désaccord avec les renseignements français ce qui l’a poussé à se dénoncer aux autorités turques.

Les quatre suspects seront jugés pour espionnage politique et militaire.

FTU

Source Sabah