Entre pandémie et devoir de mémoire : La plateforme « Nous sommes tous Marie » remet les femmes de Jérusalem à l’honneur cette année.
Ce jeudi 7 juin 2020, la plateforme « Nous sommes tous Marie » lance une nouvelle campagne électronique internationale de sensibilisation en douze langues à la cause de la ville de Jérusalem. Cette campagne a été lancée en partenariat avec plus de 200 institutions, à travers une trentaine de pays dans le monde, en commémoration de la tristement célèbre date de la » Naksah » qui correspond à l’annexion par l’occupant israélien de la ville de Jérusalem, symbole pour les trois religions monothéistes juive, chrétienne et musulmane.
La plateforme met à l’honneur les femmes de Jérusalem comme un symbole dans la protection, contre l’occupant , de la mosquée Al-Aqsa. Dans les traditions musulmane et chrétienne « Meryem » fille du prophète Zacharie, symbole de pureté, vécue une partie de sa vie dans la ville de Jérusalem , ceci est donc un appel en soutien à toutes les palestiniennes de Jérusalem et plus globalement à la femme palestinienne.
Un des slogans de cette campagne est pourtant clair, à travers cette campagne c’est bien évidemment toute la Palestine qui est mise en lumière « Al-Aqsa est en danger, et si Al-Aqsa est en danger, alors Jérusalem est en danger et si Jérusalem est en danger, alors la Palestine est en danger… ». Cette campagne vient à la veille de l’annonce de Netanyahu sur l’annexion d’Israël de » larges portions de la Cisjordanie, en particulier les blocs de colonies juives et la vallée du Jourdain » d’après un article de Chritstian Chesnot sur le site de France culture.

La première édition de la campagne en janvier 2019
La première campagne de la plateforme » Nous sommes tous Marie » avait été lancée en janvier 2019 suite à une conférence de presse qui avait été couverte par de nombreuses chaînes de télévision à travers le monde entier. Partie d’une initiative de quelques femmes soucieuses de la place de la femme de Jérusalem, la plateforme a fini par connaître un succès fulgurant qui l’a propulsé au devant de la scène internationale dans la défense de la cause palestinienne.
Leur succès est aussi dû à l’originalité de la figure de la femme comme une résistante directe ou indirecte contre l’occupant. A Jérusalem et notamment dans la vieille ville, les familles sont dépossédées de leurs habitations au profit de colons israéliens.
Cela affecte particulièrement les femmes car très attachées à leurs foyers. Parfois les demeures des familles sont héritées de leurs parents, qui les ont eux-mêmes héritées de leurs propres parents, et ainsi de suite, c’est dire à quel point ces demeures sont ancrées depuis des décennies voire des siècles dans l’héritage et les mémoires de ces familles.
Dans un article plus ancien nous mentionnions que la femme palestinienne avait toujours eu un rôle décisif durant les guerres, les soulèvements populaires, depuis toutes ces années d’occupation, car elle est une mère mais aussi une sœur, une épouse, une fille… et parfois tout cela en même temps, elle est celle qui soutient l’homme dans son combat, et l’armée d’occupation a bien compris cela et tente de priver les hommes des piliers sur lesquels ils se reposent. Elles sont constamment violentées, arrêtées, incarcérées ou tuées par l’armée d’occupation.
La campagne sur les réseaux sociaux
Ce 7 juin 2020, la plateforme a voulu démontrer que même en pleine crise sanitaire, la jérusalémite ne serait pas oubliée. Les institutions partenaires et les partisans de la plateforme partageront entre 19h et 21h des contenus photos, vidéos et des textes sous les hashtags du nom de la plateforme en douze langues et autres slogans à la promotion d’une à la liberation de la Mosquée Al-Aqsa comme un appel ultime à la libération de tous face à la plus grande injustice du siècle.
Selma Ajam