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Le sit-in des mères kurdes contre le YPG/PKK se poursuit en Turquie

pkk kurdes

Le sit-in contre le groupe terroriste PKK/YPG se poursuit ce jeudi dans la province de Diyarbakir, au sud-est de la Turquie, les parents kurdes exigent le retour de leurs enfants kidnappés.

Les manifestants kurdes, qui campent devant les bureaux du Parti démocratique des peuples (HDP), parti d’opposition, ont promis de rester jusqu’à ce que tous les enfants soient rendus à leur famille.

En effet, des dizaines de mères ont commencé à protester le 3 septembre 2019 devant les bureaux du HDP pro kurde, parti politique accusé par Ankara d’entretenir des liens avec le groupe terroriste YPG/PKK.

A plusieurs reprises, des membres du HDP n’ont pas caché leurs attachements au PKK y compris l’ancien président du parti Selahattin Demirtas.

D’ailleurs, deux députés kurdes ont vu leurs mandats parlementaires annulés pour appartenance à l’organisation terroriste du PKK.

Le fils de Solmaz Ovunc a été enlevé en 2015 par le groupe terroriste à l’âge de 15 ans. La maman a appelé son fils à se rendre aux forces de sécurité.

« J’invite toutes les mères kurdes ici », a déclaré Ovunc, accusant en particulier le HDP d’avoir piégé son enfant pour qu’il rejoigne le groupe terroriste PKK et se rende dans les montagnes.

Fatih Demir, dont le fils a également été enlevé en 2015, a déclaré que les familles étaient déterminées à poursuivre les manifestations.

« Nous continuons notre protestation depuis 276 jours. Je souffre depuis cinq ans », a déclaré Fatih Demir, en demandant comment un enfant de 10 ans pouvait-il donc aller dans les montagnes avec une arme.

En Turquie, les personnes accusées d’être en lien avec des groupes terroristes qui se rendent peuvent ainsi bénéficier d’une réduction de peine en vertu d’une loi de repentance.

PKK organisation terroriste reconnue par la communauté internationale

Dans sa campagne de terreur de plus de 30 ans contre la Turquie, le PKK – répertorié comme organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et aussi l’UE – a été responsable de la mort de 40 000 personnes surtout kurdes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons. De même, le YPG est la branche syrienne du PKK.

Rédaction avec Agence Anadolu